Stéphane LE FOLL a tenu, jeudi 2 juillet une réunion consacrée à l’investissement dans l’agriculture et l’agroalimentaire, tout en rappelant que la préoccupation du moment concerne la situation des filières animales et ses conséquences pour de nombreux éleveurs.
Au-delà de ces difficultés, l’investissement reste un enjeu majeur pour continuer à préparer l’avenir. La rencontre, en présence des représentants des secteurs agricole et agroalimentaire a permis de présenter l’ensemble des dispositifs de soutien à l’investissement qui leurs sont destinés. Cette présentation a, pour la première fois, eu lieu en présence de représentants de l’ensemble des organismes pourvoyeurs de financement et en particulier de la Banque européenne d’investissement. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique transversale engagée par le Gouvernement en faveur du redressement productif depuis 2012 et qui va notamment se traduire par un doublement des allègements de charges pour les secteurs agricole et agroalimentaire entre 2012 et 2017. L’objectif de ces exonérations est notamment de permettre la restauration des marges des entreprises pour leur permettre d’invertir et de recruter. A l’occasion de cette réunion Stéphane Le Foll a annoncé :
-La mise en place d’un fonds de garantie pour le secteur agricole dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat, la Banque européenne d’investissement, le SIAGI, BPI France, les filières et interprofessions, et l’Association des régions de France (ARF). La mise en place de ce nouvel outil devrait aboutir à l’automne, concrétisant ainsi l’engagement du Premier ministre au Congrès de la FNSEA de mettre en place un dispositif public de garantie pour faciliter l’accès des agriculteurs au financement de leur trésorerie et de leurs investissements.
-Que les appels à projet dans le cadre du Plan de compétitivité et d’adaptation pour les exploitations agricoles étaient désormais lancés (PCAE). Le ministre a par ailleurs rappelé que les crédits consacrés à ce plan avaient été doublés (200 millions d’Euros par an de 2015 à 2020 contre 100 millions annuels sur la période précédente).
-La mise à disposition des entreprises, dès aujourd’hui, d’un guide afin de les orienter vers les aides à l’investissement auxquelles leurs projets sont éligibles.
Le Ministre a également rappelé que, malgré un contexte budgétaire contraint, le gouvernement avait procédé à un doublement des moyens dédiés à l’investissement agricole et agroalimentaire gérés par FranceAgriMer : ils sont passés à partir de 2015 de 20 M€ par an à 40 M€ par an, grâce à la mobilisation d’une enveloppe dédiée du Programme d’investissements d’avenir (PIA).
Stéphane Le Foll a également indiqué qu’il souhaitait privilégier l’investissement mutualisé entre exploitants agricoles, qui peut permettre de limiter les capitaux à investir, diminuer les charges de structure, et de faciliter la transmission des exploitations, le tout dans l’objectif de moins exposer les exploitants aux aléas de marché, mais aussi de permettre le maintien de chefs d’exploitation en lieu en place d’une financiarisation de l’agriculture.
Le soutien à l’investissement mutualisé prend des formes diverses, au travers du soutien aux GIEE (jusqu’à +20% sur le taux d’aide), de la bonification pour les investissements collectifs dans le PCAE, ou de l’introduction du collectif comme critère d’éligibilité pour certains appels à projets du Programme d’investissements d’avenir.
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