Nous vivons une crise agricole très importante en France. 3 crises, bovine, porcine et laitière, se conjuguent. (S Le Foll)
- S’agissant du lait, c’est « une crise mondiale liée au marché du beurre, de la poudre de lait, à la fin des quotas et à la contraction de grands marchés, Chine en tête ;
- S’agissant du porc, « il est nécessaire de valoriser la viande française et de contractualiser les accords commerciaux entre éleveurs, abatteurs et transformateurs » ;
- S’agissant du boeuf, « c'est un problème plus national ».
Il a fallu sans attendre traiter l'urgence, en mobilisant directement les soutiens publics, en engageant un travail pour permettre une revalorisation des prix.
Dès le 20 février dernier, des cellules d’urgence ont été mises en place par les préfets. 23 M€ d’aides ont d’ores et déjà été mobilisées pour alléger les charges des exploitations en difficulté.
« En juin, tous les acteurs se sont engagés à augmenter les tarifs et à répercuter cette hausse sur les producteurs. On progresse, puisque, sur le porc, on est passé de 1,20 € au printemps à 1,38 € le kilo. Sur le boeuf, 7 centimes ont été gagnés depuis le 17 juin » (S. Le Foll, 17/07/15). Le médiateur fera un point mercredi prochain sur la tenue des engagements, pour évaluer quels acteurs ont joué le jeu, qui l'a moins fait et qui n'a rien fait.
Le Premier ministre et Stéphane Le Foll se sont entretenus vendredi matin. « Tous les dossiers de demandes d’aides vont être finalisés d'ici la fin du mois de juillet. Nous évaluerons les besoins et on y répondra par rapport aux situations concrètes rencontrées dans chaque département » a affirmé Le Foll, 17/07/15. Une évaluation de la situation fin août pourra si nécessaire engager la mobilisation de moyens. Au-delà, chacun est responsable, du consommateur à l'élu local, qui doit privilégier les produits français dans la restauration collective.
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