Deux acteurs importants ont refusé de participer lundi matin au marché du porc breton, empêchant de ce fait la fixation du prix du porc. Le gouvernement en appelle à la responsabilité et au respect du jeu collectif.
Des engagements collectifs ont permis d’établir un prix d’1€40/kg. Ce n’est « « pas un prix politique ». « C’est le fruit d’un engagement commun et collectif », c’est, « face à une situation de crise », « un engagement […] d’un certain nombre d’opérateurs […] de revaloriser le prix du porc, pour permettre aux éleveurs de passer ce cap difficile » a expliqué Stéphane Le Foll. Des efforts ont été faits par des industriels et par la grande distribution.
Il faut garantir ce niveau de prix qui couvre les coûts de production des éleveurs.
Au-delà, c’est de mesures structurelles dont a besoin la filière porcine. « La perte de compétitivité du secteur ne date pas d’aujourd’hui, mais dure depuis 2010 ». Le gouvernement agit depuis plusieurs mois : en allégeant les charges (19 M€ en 2015), en soutenant les investissements (20 M€ pour la modernisation des abattoirs), en simplifiant les normes (installations d’élevage porcin, …), avec le plan d’urgence pour l’élevage. Des progrès ont été obtenus sur l’application de la directive sur l’eau, après des négociations avec la Commission européenne.
Le travail se poursuit : une table-ronde se tiendra notamment fin août pour améliorer les relations commerciales dans le secteur. Il aboutira début septembre au travers des « Assises sur les nouvelles relations commerciales » entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Plusieurs objectifs sont fixés.
- Le renforcement « des outils de traçabilité et de qualité » dans la filière : s’agissant de la traçabilité, le logo « Le porc français » permettra de « valoriser l’origine de la viande », à laquelle « le consommateur est très attaché » ;
- s’agissant de la qualité, le renforcement « du cahier des charges sur les produits fournis » doit être un levier.
A l’échelle européenne : la France « agira » et elle a d’ailleurs « obtenu un Conseil extraordinaire européen [des ministres de l’Agriculture] le 7 septembre, pour discuter de l’ensemble des sujets liés à la crise bovine, porcine et laitière » (Stéphane Le Foll).
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