La Ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, veut donner plus de pouvoir aux maires qui souhaitent réduire la vitesse de circulation sur les portions d'autoroutes traversant leur commune.
"Lorsque les maires demanderont un ralentissement de la vitesse de circulation dans les agglomérations traversées, je leur donnerai cette responsabilité-là", a annoncé la Ministre sur Europe 1, promettant de "donner davantage de pouvoir d'autonomie aux élus locaux" sur ce sujet. C'est du bon sens. Les maires peuvent, au plus près, avec les habitants prendre des décisions intelligentes et rapides".
Cette annonce, qui sera faite "à la rentrée", répond à la demande de "maires des grandes agglomérations traversées par des autoroutes et qui subissent des pics de pollution", a expliqué la Ministre jointe par téléphone pendant une tournée en Afrique australe pour préparer la COP21.
Dimanche, son cabinet avait indiqué que Ségolène Royal était favorable à l'idée d'abaisser à 90 kilomètres/heure la vitesse sur les autoroutes traversant les villes, comme le demande le maire de Valence, dans la Drôme. Sa ville est traversée par l'A7, "l'autoroute du soleil", très fréquentée pendant les vacances, mais aussi le reste de l'année, en raison de sa position stratégique en vallée du Rhône. Actuellement, la vitesse y est déjà réduite de 20 km/h, à 110 km/h. Dans une lettre datée du 17 juillet, l'élu de l'opposition avait demandé à Ségolène Royal de réduire de "façon permanente" la vitesse maximum autorisée sur la portion de "l'autoroute du soleil" traversant son agglomération.
Pour la Ministre, l'enjeu est d'abord écologique : "Les scientifiques ont prouvé que, lorsqu'on passait de 130 à 90 km/h, on baissait considérablement la pollution".
Une enquête parlementaire et d’autres études conduites localement avaient conclues que la pollution atmosphérique sur le territoire de Valence était générée essentiellement par le transport routier.
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