L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité mercredi soir un panel de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire, les députés mettant en avant un "enjeu crucial" pour la planète, alors que se tient la conférence climat COP21.
La proposition de loi, portée par le Député socialiste Guillaume Garot, a été adoptée par l'ensemble de la gauche, l'UDI et les députés Les Républicains. Elle était co-signée par les chefs de file des groupes socialiste, écologiste et des radicaux de gauche, et au total par plus de 300 députés de la majorité et de l'opposition. Deux députés du groupe Les Républicains engagés sur le sujet, Jean-Pierre Decool et Frédéric Lefebvre, y avaient notamment souscrit.
Les mesures présentées sont "extrêmement importantes pour lutter contre le gaspillage et contre la précarité dans laquelle se trouvent de trop nombreuses familles", qui se laissent notamment "abuser par des dates limites de consommation qui pour certains produits ont été sous-estimées".
Guillaume Garot a, lui, fait valoir qu'avec ce texte, "la France deviendra le pays le plus volontariste d'Europe" en la matière, ajoutant que lutter contre le gaspillage permet "à chacun d'entre nous d'être acteur du destin collectif et du destin planétaire".
Les Députés de tous bords ont aussi mis en avant, l'"enjeu crucial" pour la planète, et salué, à l'instar d'Alexis Bachelay (PS) un travail "rare" de co-production pour élaborer ce texte.
Pour les écologistes, Brigitte Allain a notamment relevé que "le gaspillage alimentaire, s'il était un pays, serait le troisième pollueur mondial".
"Le gaspillage alimentaire en France représente chaque année 159 euros par personne et 56 repas par foyer, des chiffres à nous donner le tournis", a aussi souligné Jean-Pierre Decool.
La proposition de loi reprend notamment des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, qui avaient été ajoutées à l'unanimité au Palais-Bourbon en mai dans la loi sur la transition énergétique. Mais le Conseil constitutionnel avait censuré ces mesures, pour des raisons de procédure.
Le texte devrait être présenté au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide.
Source : Afp
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