Les Députés ont décidé mercredi en commission de transférer les déclarations des Pactes civils de solidarité (Pacs) aux officiers de l'état civil, et non plus au greffe du tribunal, dans le cadre de la réforme de la justice du XXIe siècle.
Cette disposition figurait dans le projet de loi initial du gouvernement, porté par la garde des Sceaux de l'époque, Christiane Taubira, mais avait été modifiée par le Sénat lors de l'examen du texte en première lecture en novembre 2015.
Cela "s'inscrit dans une logique de normalisation de cette institution, qui est devenue aujourd'hui un mode d'organisation familiale choisi par de nombreux Français", explique l'exposé des motifs de l'amendement.
"Les craintes de confusion entre le mariage et le Pacs qui avaient conduit à privilégier un enregistrement auprès du greffe ne sont aujourd'hui plus d'actualité et ne justifient plus d'imposer aux futurs partenaires un passage par le tribunal", poursuivent les rapporteurs.
Le Député écologiste Sergio Coronado qui défendait un amendement similaire, a rappelé en commission la violence des débats sur le Pacs en 1999, soulignant que certains avaient "proposé à l'époque qu'il soit signé devant un vétérinaire".
En 2014, le nombre de pactes civils de solidarité (pacs) s'est élevé à 173.728, dont une très grande majorité (167.391) concernaient des couples hétérosexuels. La France a ouvert le mariage civil et l'adoption aux couples homosexuels en 2013, quelque 26.000 mariages ayant été célébrés depuis, selon un bilan portant sur 2015 publié par l'Insee en janvier.
Les débats dans l'hémicycle de l'Assemblée en première lecture sur le projet de loi sur la justice du XXIe siècle doivent débuter le 17 mai.
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