Le ministre des finances et des comptes publics, la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique et la secrétaire d’Etat chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire ont présenté une communication faisant un point sur la mise en œuvre du dispositif « Embauche PME ».
Quatre mois et demi après son annonce par le Président de la République le 18 janvier 2016, le succès d’Embauche PME ne se dément pas.
L’aide permet à une entreprise ou une association de moins de 250 salariés, pour toute embauche en contrat à durée indéterminée (CDI), en contrat à durée déterminée (CDD) ou contrat de professionnalisation d’au moins six mois et pour un salaire inférieur ou égal à 1,3 Smic, de bénéficier de 4 000 € sur les deux premières années suivant l’embauche, soit 500 € par trimestre. Cette aide complémentaire est cumulable avec l’ensemble des autres dispositifs de soutien à l’emploi et à la compétitivité mis en place par le Gouvernement, au premier rang desquels le pacte de responsabilité et de solidarité, et le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Elle vient étendre l’aide à la première embauche mise en place en juin dernier par le Gouvernement, qui continue parallèlement de s’appliquer à toutes les embauches, sans restriction de niveau de salaire. Elle sera valable pour toutes les embauches réalisées avant le 31 décembre 2016.
L’aide Embauche PME doit permettre d’accélérer le retour à l’emploi des personnes actuellement au chômage. En étant conditionnée à la conclusion d’un CDI ou d’un CDD d’au moins six mois, elle vise à favoriser l’emploi de qualité pour les demandeurs d’emploi les moins qualifiés. Elle constitue une opportunité pour les entreprises qui retrouvent le chemin de la croissance, pour ne pas hésiter à embaucher et accélérer la décision de recruter. Les entreprises qui avaient en tout état de cause l’intention d’embaucher trouvent ici l’occasion d’améliorer leur trésorerie ou de dégager des marges de manœuvre supplémentaires pour investir. L’aide Embauche PME est conçue pour accélérer la décision de recruter des entreprises. Elle est très simple d’accès : la procédure est dématérialisée, un site en ligne est dédié aux informations clés, tandis qu’une ligne téléphonique ouverte pour l’occasion a permis de répondre aux questions concrètes de près de 85 000 entreprises jusqu’à présent.
Sous l’impulsion des services de l’Etat, les acteurs de l’économie et de l’emploi (consulaires, agence France entrepreneuriat, conseil supérieur de l’ordre des experts comptables, BPI France, Pôle emploi…) contribuent directement à sa promotion.
L’aide Embauche PME a été demandée par plus de 160 000 entreprises, pour 350 000 emplois créés en CDI, CDD ou contrat de professionnalisation d’une durée supérieure ou égal à 6 mois.
Les principaux secteurs utilisateurs sont l’hôtellerie restauration (23 %), les activités de commerce (18 %), le bâtiment et travaux publics (BTP) (9,5 %), les activités sanitaires et sociales (7 %), et celles de transport et de logistique (6 %).
Chaque jour, ce sont plus de 5 000 demandes d’aide qui sont recueillies. Ce rythme devrait permettre d’atteindre l’objectif de 1 million d’embauches d’ici la fin de l’année. Les résultats montrent que le dispositif atteint les objectifs qualitatifs qui avaient été fixés, et en tout premier lieu celui de permettre l’accès à un emploi de qualité : les deux tiers des demandes d’aide concernent des CDI. La durée moyenne des autres contrats ayant donné lieu au versement de l’aide est de près de 8 mois. Les jeunes en sont également largement bénéficiaires : 35 % des demandes d’aide concernent les moins 26 ans, soit trois fois plus que la proportion des jeunes dans l’emploi salarié. De plus, parmi les demandes, au moins 8,6 % concernent des demandeurs d’emploi ; ce sont donc près de 30 000 chômeurs qui ont retrouvé un emploi dans une entreprise qui a actionné l’aide Embauche PME.
Enfin, cette mesure bénéficie toujours très fortement à l’emploi dans les plus petites entreprises. Depuis le début de la mise en place de l’aide, 83 % des demandes concernent des emplois créés dans des entreprises de moins de 50 salariés
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