Il se passe des évènements très graves en ce moment en Syrie. « Le 24 août 2016, le mécanisme d’enquête et d’attribution sur l’emploi d’armes chimiques en Syrie, établi par la résolution 2235 du conseil de sécurité, a publié un rapport qui confirme que le régime de Bachar Al Assad a utilisé, au moins à deux reprises, à Talamen, en avril 2014, et à Sarmin, en mars 2015, des armes chimiques contre la population syrienne. Une autre attaque, à Marea en août 2015, est attribuée à Daech. Par ailleurs, sur trois autres incidents, à Kafr Zita en avril 2014, à Qmenas et à Binninsh en mars 2015, le mécanisme est également proche d’aboutir à l’établissement d’une responsabilité du régime, sous réserve d’investigations complémentaires. Il est plus que jamais urgent de mettre en oeuvre une véritable cessation des hostilités, de permettre un accès des populations civiles à l'aide humanitaire dont elles ont besoin, notamment à Alep, et de créer les conditions pour la reprise de négociations politiques pour l’après Bachar El Assad. Les Nations unies viennent d’apporter la preuve que le régime syrien a utilisé des armes chimiques contre sa population en 2013, nous le savions, et depuis 2013. Plus que jamais, une responsabilité pèse sur la Russie. Par ailleurs, la France peut comprendre l'intervention turque en Syrie, compte tenu des attentats terroristes perpétrés par Daech sur son territoire. En même temps, il est nécessaire que la Turquie s’engage dans la volonté commune d’aller vers la négociation et vers une solution politique.
Plus que jamais, une responsabilité « pèse sur la Russie qui doit comprendre qu’il doit y avoir maintenant la reprise le plus rapidement possible des négociations » (François Hollande).
« Par son travail que je salue, un mécanisme des Nations unies, créé et mandaté par le conseil de sécurité, s’est prononcé pour la première fois sans ambiguïté sur les acteurs impliqués dans les attaques chimiques en Syrie. Il confirme ainsi l’horreur absolue d’un conflit qui a fait plus de 300 000 morts et que la France n’a cessé de dénoncer, avec le recours à tous les moyens par le régime, comme par Daech, qui font preuve d’une même abjection lorsqu’il s’agit de terroriser et massacrer la population syrienne de manière systématique. »
En conséquence, il appartient au conseil de sécurité de prendre ses responsabilités. La France y travaille d’ores et déjà avec ses partenaires. (François Hollande)
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