Le gouvernement est cohérent et totalement engagé pour apporter une réponse équilibrée, associant humanité et fermeté, à la crise migratoire.
Ainsi, comme l’a souligné Bernard Cazeneuve début septembre à Calais, le démantèlement progressif et avec méthode de la Lande de Calais, ne doit pas - « comme cela a pu se passer il y a quelques années à Sangatte » - consister à « l'éparpillement d'hommes et de femmes en situation précaire sur le territoire national, et plus particulièrement sur les côtes septentrionales, sans aucune solution d'hébergement » (B. Cazeneuve, 07/09/16).
Aussi, « il faudra que sur les territoires de France chacun accepte de prendre un peu de sa part pour que le drame humanitaire à Calais s'arrête » (B. Cazeneuve, 07/09/16). La ville de Calais n'a pas vocation à porter seule l'effort. Cette problématique requiert des solutions durables et une solidarité nationale.
Comme pour toute opération de démantèlement définitif, une solution de mise à l'abri doit ainsi pouvoir être proposée. Il s’agit donc créer davantage de places d’hébergement en France pour désengorger Calais.
Depuis octobre dernier, près de 5 600 migrants en provenance de Calais ont déjà été accueillis dans les 161 centres d’accueil et d’orientation (CAO) partout en France, la plupart des migrants actuellement à Calais relevant effectivement de l’asile. Cet accueil s’est réalisé sans tensions avec les habitants des communes concernées.
Conformément à l’engagement de Bernard Cazeneuve début septembre, cet effort sera amplifié avec la création d’ici la fin de l’année de 2 000 nouvelles places d’hébergement en CAO et de 5 000 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). A ces places en CADA, s’ajoutera la création de 5 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile en 2017.
Il a été demandé aux préfets d’effectuer un travail de recensement des capacités d’accueil, ce qui ne nécessite pas, à ce stade, de consultation des élus. Un dialogue avec les élus sera établi, comme cela a toujours été le cas, mais en aval de ce travail de recensement.
En tout état de cause, s’agissant du financement de l’accueil dans les régions, c’est l’Etat qui prend en charge financièrement l’accueil des migrants.
Accueillir dignement ceux qui relève effectivement de l’asile en France implique de reconduire les autres. Le gouvernement a procédé depuis le début de l'année à 1 307 éloignements depuis Calais. Les contrôles aux frontières ont par ailleurs conduit à 37 000 mesures de non admission depuis 9 mois. Elles ont vocation à se poursuivre et à s'intensifier.
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