Le président de la République participait ce jeudi à un colloque sur « La démocratie face au terrorisme ». (lire son Discours)
Pour lutter contre la menace, la seule voie qui vaille, la seule qui soit efficace, c'est celle de l’État de droit. D’autres souhaitent un État d’exception, mais ce ne sont que des surenchères : non, les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques ; non, la liberté n’est pas un handicap.
La lutte contre la menace depuis 2012, c’est bien le renforcement des moyens humains des forces de l’ordre et des moyens juridiques et législatifs qui avaient été sacrifiés lors de la dernière mandature.
Face aux stigmatisations, le Président de la République a répondu avec force : la laïcité n’est pas la religion d’Etat contre les religions. La laïcité, c’est avant tout un principe de neutralité qui s’impose à l’État, mais aussi aux citoyens.
Aussi, il n’y aura pas de législation de circonstance aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle qui stigmatiserait par avance les musulmans. Rien dans la laïcité ne s’oppose à la pratique de l’islam en France, pourvu qu’elle se conforme à la loi de la République.
De nouvelles formes de radicalité politique apparaissent et ne doivent pas être sous-estimées. Ses partisans prétendant incarner le peuple contre les élites dont ils sont pourtant issus, jettent le discrédit sur la démocratie elle-même.
S’agissant des institutions, nous devons mettre en garde ceux qui voudraient remettre en cause la fonction présidentielle car la Vème République donne les moyens d’agir lorsqu’il existe de graves menaces. Des réformes doivent toutefois être accomplies, notamment sur le cumul des mandats dans le temps.
Il existe un danger : celui d’une France qui se repli. A l’inverse, il y a la cohésion nationale, l’idée de porter un projet collectif. Le Président de la République ne laissera pas la France être abimée, réduite, voir ses libertés mises en cause. Il ne laissera pas non plus l’Europe se disloquer ou se dissoudre par la montée des nationalismes.
« Le terrorisme islamiste s’est érigé en faux État dirigé par de vrais assassins. Il dévoie une religion, l’islam, pour propager sa haine. Cet ennemi est cruel » :
- « Avant de nous atteindre, ils s’en sont pris à leur propre religion. Partout les musulmans ont été les victimes de ces islamistes » ;
- « Aux démocraties, elle lance un défi planétaire. C’est la raison pour laquelle la France s’est engagée, au loin comme ici.
- En se battant en pays étranger, nos armées nous défendent. Parce que c’est la même menace, parce que ce sont les mêmes meurtriers » ;
- « La France poursuivra obstinément ce combat. Elle a pour elle la vaillance de ses soldats, le courage de ses policiers et de ses gendarmes ». « Cet ennemi se trompe : les démocraties gagnent toujours les guerres ».
Pour François Hollande, il n’y a « aucun doute », « malgré les épreuves, la peur, la souffrance, nous vaincrons ». « La démocratie sera toujours plus forte que la barbarie ».
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