La « bonne tendance » sur le front de l’emploi est « confirmée par Insee » ce jeudi : pour le 6ème trimestre de suite, l'économie française a créé plus d'emplois salariés qu'elle n'en a détruit, avec + 51 200 nouveaux emplois marchands (+0,3%) au 3ème trimestre 2016. C’est un niveau inédit depuis la crise de 2008 – très précisément depuis le 3ème trimestre 2007. Dans le détail, de juillet à septembre, l'emploi intérimaire (+29 500, +5%) et le secteur tertiaire hors intérim (+26 600, +0,2%) sont restés les principaux secteurs créateurs d’emplois. Certains secteurs industriels créent également de l'emploi salarié, comme la fabrication d'équipements électriques, de matériels de transport, l'industrie chimique et pharmaceutique. Sur un an, l’Insee a revu à la hausse les créations nettes d'emplois qui ont atteint 178 700 (+1,1%), au lieu des 145 100 initialement annoncées.
Voilà une bonne nouvelle. Mais l'arbre de l'emploi ne doit pas cacher la forêt des sous-emplois mal payés qui ne permettent pas à leur titulaire de pouvoir s'inscrire dans un projet de vie convenable (logement décent, accession à une nourriture équilibrée, santé, culture......). Force est de constater que dans les pays qui nous sont montrés comme des exemples avec une courbe de chômage moindre (Etats Unis, Grande Bretagne, voire Allemagne...), les petits boulots mal payés fleurissent et maintiennent les gens dans une paupérisation d'un autre temps.
Il est temps, à mon avis, d’abandonner le dogme de la croissance qui pourrait nous permettre de revenir sinon au plein emploi, du moins à un chômage réduit. Je crains qu’il faille envisager un autre paradigme économique et social afin de ne pas léguer à nos descendants une dette écologique insurmontable…
Rédigé par : Barovin | 12 décembre 2016 à 16:34