A l'occasion de la commémoration de la bataille du chemin des dames, François Hollande a rendu hommage à tous ceux qui se sont battus et à tous ceux qui ont vécu un « un enfer, un parcours d’effroi et de souffrance ».
« Toute cette matinée, nous avons marché avec les « fantômes du Chemin des Dames ».
Il a rappelé que toute une nation avait participé... des noms français, allemands, anglais, russes, sénégalais et de tant d’autres nationalités. Des noms, des patronymes, bretons, basques, corses, normands, de tous les territoires de France. »
« Je pense aux troupes indigènes d’Afrique du Nord, tirailleurs, zouaves, spahis, qui se sont battus avec bravoure au Chemin des Dames, comme d’ailleurs dans toutes les grandes batailles de la guerre. »
Il a salué le rôle des femmes. « Dans les familles, elles étaient les seules à élever les enfants. Dans les hôpitaux, elles étaient le premier visage que découvraient les blessés. Dans les usines, les femmes avaient remplacé les hommes et les obus qui ont plu ici, nous l’avons entendu dans les mots de l’une d’entre elles, ce sont des mains de femmes qui les ont assemblés. »
Les femmes auxquelles là encore la République fut bien peu reconnaissante, puisqu’elles durent encore attendre un quart de siècle pour accéder au droit de vote.
Il a expliqué que « Le Chemin des Dames, c’est enfin une mémoire qui entretient le souvenir de ce moment où, épuisés par plus de 30 mois de guerre, harassés par les assauts qu’ils ne cessaient de mener en vain, ébranlés par les mouvements immenses qui agitaient toute l’Europe, des milliers ont un jour refusé d’obéir. »
« Les sanctions furent lourdes, pour l’exemple. »
« Cent ans après, il ne s’agit plus de juger. Il s’agit de rassembler. »
Il a conclu en expliquant que « L’histoire n’est pas finie, car si l’humanité avance, si la liberté et la démocratie progressent, si les injustices reculent, la guerre est toujours là, qui écrase, qui massacre, qui gaze jusqu’à des enfants innocents, qui jette sur les routes de l’exil des milliers de réfugiés. La barbarie est toujours là, quand le terrorisme frappe sur notre sol, mais aussi dans d’autres villes, à Londres, à Stockholm, au Caire, à Alexandrie, ne serait-ce que ces dernières semaines. Oui, l’histoire bégaie quand le nationalisme ressurgit, avec d’autres traits, mais la même haine.
Souhaitant que ceux qui prône la haine, l’exclusion…se souviennent de l’histoire, apprennent de l’histoire pour que les ce qu’elle a de plus terrible ne se répète pas. Que chacun s'en souvienne en mettant son bulletin dans l'urne.
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