Au mois de mars, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité, a augmenté de 43 700 par rapport au mois de février, soit une hausse de 1,3 %.
Le nombre d’entrées à Pôle emploi diminue pourtant une nouvelle fois fortement (-3,1 % en mars) tandis que les sorties pour motif de reprise d’emploi progressent encore (+0,5 %) et se maintiennent depuis huit mois consécutifs à un niveau très élevé, caractéristique des périodes de reprise économique.
L’augmentation du nombre d’inscrits en catégorie A s’explique donc essentiellement par la bascule dans cette catégorie de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents. Elle est le contrecoup des mouvements inverses observés ces derniers mois au cours desquels le nombre d’inscrits en catégorie C (principalement à temps plein) avait augmenté.
Au total, le nombre d’inscrits en catégories A, B et C diminue de 11 400 sur un mois, soit -0,2 %, notamment parmi ceux inscrits depuis un à deux ans (-0,3%).
Le niveau élevé des sorties de Pôle emploi pour motif de reprises d’emploi observés ces derniers mois est cohérent avec le dynamisme des créations d’emploi et des déclarations d’embauche. Au premier trimestre 2017, les déclarations d’embauche de plus d’un mois ont atteint leur plus haut niveau depuis 17 ans d’après les résultats de l’Acoss. Cette dynamique est portée par les embauches en CDI qui ont encore progressé de 2,8 % au mois de mars et de 11,3 % sur un an, soit bien plus que les embauches en CDD (+1,1 % sur un mois et +3,2 % sur un an). En outre, une enquête de Pôle emploi montre que les perspectives d’embauche en 2017 progressent de plus de 8 % sur un an et atteignent un niveau record depuis 2002.
Malgré cette tendance, la part des CDD dans les embauches reste encore élevée et se traduit régulièrement par des mouvements importants de bascule entre catégories à Pôle emploi à chaque fin de contrat comme c’est le cas ce mois-ci.
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