Depuis que la droite est au pouvoir, on le sait, la politique du chiffre est à son apogée. Un exemple récent révélé par Rue89 et "Le Républicain Lorrain" est celui de la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) de Nancy.
Cette CAF est touchée début juillet par un mouvement de grève en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles : les employés parlent d'un harcèlement quotidien et d'une obsession du chiffre. La direction dément un tel harcèlement mais reconnaît que les réductions de personnel imposées la contraignent à revoir ses exigences à la hausse. Ainsi le chiffre à atteindre est de 35 dossiers par jour, objectif inatteignable si l'on veut assurer une certaine qualité de suivi comme le revendiquent certains employés. Par conséquent les dossiers les plus faciles à traiter s'arrachent comme des petits pains et provoquent des conflits entre employés : le climat délétère est plus que jamais présent.
La situation s'est brusquement compliquée avec l'annonce du licenciement de quatre employés au motif d'une « insuffisance professionnelle » qui est la conséquence directe de la politique du chiffre imposée. L'exaspération qui touche les employés se fait également sentir chez les allocataires dont les dossiers prennent du retard ou sont traités plus superficiellement pour satisfaire aux exigences.
Cette situation fait penser de façon troublante à la situation chez France Télécom (une structure privée qui travaille pour le public), et le stress quotidien subi par les employés est alarmant. Si rien n'est fait pour stopper cette frénésie du chiffre certains employés fragilisés pourraient choisir une autre option...