Nicolas Sarkozy veut supprimer le juge d’instruction. Jusque dans les plus hautes sphères de la magistrature, on proteste. Acculé, le chef de l’Etat sera peut-être obligé de lâcher du lest. Comme dans les affaires Proglio ou Jean Sarkozy.
Rachida Dati avait subi la fronde contre la réforme de la carte judiciaire, Michèle Alliot-Marie subira-t-elle celle contre la réforme de la procédure pénale ?
- La ministre de la Justice prévoit de supprimer le poste de juge d’instruction (indépendant du pouvoir) et de confier les enquêtes judiciaires au seul procureur de la République (magistrat du parquet), toujours sous l’autorité du Garde des sceaux. Le tout sous le contrôle d’un nouveau magistrat : le juge des enquêtes et des libertés censé veiller aux respect des droits fondamentaux.
- Un projet qui ne plaît pas à tout le monde. On fustige une menace pour l'indépendance de la justice. Récemment, une manifestation de magistrats a protesté contre la réforme devant le palais de Justice de Paris sous le slogan «assis, debouts mais pas couchés » (les juges étant appelés « magistrats du siège » parce qu'ils sont assis durant toute la tenue d'un procès tandis que les procureurs plaident debout, d'où leur appellation de « magistrats du parquet »).