L’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Moulins se mobilise

Le 7 décembre 2009, s’est tenue une table ronde débat à l’IUFM de Moulins, dans le cadre d’une manifestation nationale à l'appel des directeurs d'IUFM. 
 
Soucieux d’informer le monde de l’éducation aussi large soit-il sur le projet de réforme, les IUFM souhaitaient évoquer leur avenir et celui de la formation des enseignants ….et des élèves.

Devant une assemblée composée d’enseignants, de futurs enseignants et de parents, trois interventions introduisaient le débat.

Après un historique de la formation des maîtres, Jean Luc Pommier maître formateur expliquait que les lois précédentes avaient remis en jeu un conflit des objectifs, entre formation didactique et pédagogique d’une part et compétence disciplinaire d’autre part.

Béatrice Moulin, également enseignante à l’IUFM, abordait ensuite une question fondamentale : qu’est ce qu’enseigner ? et de rappeler le rôle incontournable de l’enseignant.

Alain Denizot directeur de l’IUFM poursuivait en détaillant les contenus de la réforme.

La réforme prévoit que les professeurs des écoles seront désormais formés à l'université et recrutés au niveau "master"(Bac +5). Le concours aura lieu pendant l'année de master 2, avec des épreuves plus axées sur les disciplines que sur la pédagogie.
L'année de stage des futurs enseignants sera supprimée.
Sur les dix disciplines enseignées, quatre disparaîtront : musique, EPS, langue vivante et arts.

Un débat pendant lequel des enseignants, des élèves enseignants, des formateurs des parents d’élèves et des syndicalistes, animait le reste de la soirée.

De la nouvelle réforme sont nées des questions:

...Qui aura les moyens d’entreprendre un cursus universitaire aussi long ? Il faudra certainement 6 années à un étudiant pour devenir enseignant ! Si le concours se passe au cours de la 5ème année d’étude, peu réussiront à obtenir un master en même temps qu’un concours...

...Quels seront les enseignants de demain, surdiplômés et spécialisés dans une matière ? Un professeur des écoles n’enseigne pas moins de dix matières !

...Quels enseignements dispenseront des professeurs peu formés à la pédagogie ?

...Même si tous sont conscients de la nécessité d’améliorer la formation, ils se sont révélés inquiets des nouvelles réformes qui nient l’apprentissage de la pédagogie et recrutent des étudiants après 5 ans voire 6 ans d’étude.

Les intervenants ont rappelé l’importance de la formation pédagogique, le point fort de la formation actuelle comme l’alternance entre l’intervention sur le terrain et le retour analysé par des enseignants formateurs.

 

Le 15 décembre, une grève aura lieu dans l'ensemble des IUFM, à l'appel d'une large intersyndicale, composée notamment des syndicats de lycéens, d'étudiants et de parents d'élèves.

Guy Chambefort exprime sa profonde inquiétude sur le dossier de la formation des maîtres et apporte son soutien sans réserve aux actions engagées par les enseignants.

Le 7 décembre 2009, s’est tenue une table ronde débat à l’IUFM de Moulins, dans le cadre d’une manifestation nationale à l'appel des directeurs d'IUFM. 
 
Soucieux d’informer le monde de l’éducation aussi large soit-il sur le projet de réforme, les IUFM souhaitaient évoquer leur avenir et celui de la formation des enseignants ….et des élèves.

Devant une assemblée composée d’enseignants, de futurs enseignants et de parents, trois interventions introduisaient le débat.

Après un historique de la formation des maîtres, Jean Luc Pommier maître formateur expliquait que les lois précédentes avaient remis en jeu un conflit des objectifs, entre formation didactique et pédagogique d’une part et compétence disciplinaire d’autre part.

Béatrice Moulin, également enseignante à l’IUFM, abordait ensuite une question fondamentale : qu’est ce qu’enseigner ? et de rappeler le rôle incontournable de l’enseignant.

Alain Denizot directeur de l’IUFM poursuivait en détaillant les contenus de la réforme.

La réforme prévoit que les professeurs des écoles seront désormais formés à l'université et recrutés au niveau "master"(Bac +5). Le concours aura lieu pendant l'année de master 2, avec des épreuves plus axées sur les disciplines que sur la pédagogie.
L'année de stage des futurs enseignants sera supprimée.
Sur les dix disciplines enseignées, quatre disparaîtront : musique, EPS, langue vivante et arts.

Un débat pendant lequel des enseignants, des élèves enseignants, des formateurs des parents d’élèves et des syndicalistes, animait le reste de la soirée.

De la nouvelle réforme sont nées des questions:

...Qui aura les moyens d’entreprendre un cursus universitaire aussi long ? Il faudra certainement 6 années à un étudiant pour devenir enseignant ! Si le concours se passe au cours de la 5ème année d’étude, peu réussiront à obtenir un master en même temps qu’un concours...

...Quels seront les enseignants de demain, surdiplômés et spécialisés dans une matière ? Un professeur des écoles n’enseigne pas moins de dix matières !

...Quels enseignements dispenseront des professeurs peu formés à la pédagogie ?

...Même si tous sont conscients de la nécessité d’améliorer la formation, ils se sont révélés inquiets des nouvelles réformes qui nient l’apprentissage de la pédagogie et recrutent des étudiants après 5 ans voire 6 ans d’étude.

Les intervenants ont rappelé l’importance de la formation pédagogique, le point fort de la formation actuelle comme l’alternance entre l’intervention sur le terrain et le retour analysé par des enseignants formateurs.

 

Le 15 décembre, une grève aura lieu dans l'ensemble des IUFM, à l'appel d'une large intersyndicale, composée notamment des syndicats de lycéens, d'étudiants et de parents d'élèves.

Guy Chambefort exprime sa profonde inquiétude sur le dossier de la formation des maîtres et apporte son soutien sans réserve aux actions engagées par les enseignants.