Le produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 0,3 % au deuxième trimestre 2008.
- Première baisse depuis 2002, a annoncé jeudi 14 août l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
L'Insee prévoyait jusqu'ici que le PIB de la France, rattrapée par la crise financière internationale, progresserait de 0,2 % au deuxième trimestre. - Les réactions de circonstance pour ces mauvais chiffres, dans un style « langue de bois » de la ministre de l'économie, Christine Lagarde :
« contexte international morose »… "les augmentations du cours des matières premières et l'affaiblissement du dollar" et "l'inflation ».
La ministre a également estimé qu'il serait "totalement inexact de parler de récession".
(Une récession correspond à une contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs !!!)
L'emploi salarié recule de 0,1%
- L'emploi salarié dans les entreprises du secteur principalement marchand a lui aussi diminué de 0,1 % au deuxième trimestre 2008 comparé au premier trimestre, ce qui ramène sa hausse annuelle à 1,1 %, selon des chiffres provisoires publiés jeudi par le ministère de l'emploi.
Ces chiffres marquent un coup de frein (-12 200 postes sur un trimestre) dans le rythme trimestriel de création nette d'emplois.
Ils sont en retrait par rapport à la période récente (+70 700 postes au 1er trimestre 2008, +63 000 postes au 4e trimestre 2007, +66 100 au 3e trimestre, +62 500 au 2e trimestre, +118 500 au 1er trimestre).
Par secteur d'activité, la construction est le seul à afficher une progression des créations d'emploi.
- Pour l'ensemble de l'année 2008, les économistes prédisent un ralentissement des créations d'emplois, après le dynamisme inédit de l'année dernière (+2 %, soit 352 000 créations de postes).
Des estimations confirmées par Christine Lagarde, qui a prévenu qu'il fallait s'attendre à "moins de créations d'emplois en 2008" qu'en 2007. "On est aujourd'hui à 7,2 % de chômage et on doit s'attendre à moins de créations d'emplois en 2008 qu'on en a eu en 2007", a-t-elle estimé.
Et le pouvoir d'achat recule aussi !!!
Parallèlement, selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statiques (Dares), le salaire mensuel de base (SMB), hors primes, gratifications et heures supplémentaires, a augmenté de 0,9 % au deuxième trimestre 2008 par rapport au premier trimestre. Cette hausse n'a cependant pas suffi à compenser le pic d'inflation du début de l'année. Sur un an, le salaire moyen de base progresse de 3,1 %, moins vite que l'inflation observée entre juin 2007 et juin 2008 (3,5 %), soit une perte du pouvoir d'achat des salaires de 0,4 point sur douze mois.
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