C'est une déclaration d' Henry Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy qui répond aux questions du journal « Les Echos », le 27 octobre.
Q: Il y a eu un quasi-krach sur les marchés financiers vendredi. Cela veut-il dire qu'ils ne croient pas à l'efficacité des mesures prises ces dernières semaines ?
R: Il est toujours périlleux de tenter d'analyser la psychologie des marchés. Tout ce que l'on peut dire, c'est que plus les marchés sont efficients, plus vite ils réagissent aux informations qu'ils reçoivent, et plus ils suivent une marche au hasard, c'est-à-dire que l'on ne peut pas prévoir les cours futurs à partir de ceux d'hier ou d'aujourd'hui. Les Bourses ont tout de suite réagi aux plans de sauvetage bancaire en montant, maintenant elles réagissent aux mauvaises nouvelles sur l'activité économique en baissant. Ou plutôt elles sur réagissent, comme souvent, parce que chacun agit sur le marché en fonction de l'opinion qu'il se fait de l'opinion des autres. Keynes appelait ça « le concours de beauté ». Mais au-delà de l'insaisissable psychologie des marchés, qui ne nous apprend rien sur l'avenir, il y a un fait objectif qui tire les marchés plutôt vers le bas : beaucoup d'acteurs se désendettent et sont donc obligés de vendre pour se procurer des liquidités. Ce qui est sûr, c'est que si la chute des cours de Bourse se poursuit et si l'on continue à évaluer les actifs au prix du marché dans les bilans, elle contribuera à son tour à aggraver la crise.
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