La réforme des services de l'État voulue par le gouvernement, telle qu'elle se profile dans les départements, va réduire leurs champs d'action, notamment dans les départements ruraux et/ou agricoles.
- Le regroupement des services en deux ou trois directions départementales, au bon vouloir des préfets avec l'assentiment du Premier ministre, vont à l'encontre du principe de d'égalité au plan national.
- Cela risque de désordonner tous les services départementaux, d'entraîner des télescopages avec l'échelon régional et de rendre inefficaces les procédures administratives en augmentant inutilement les délais de traitement des dossiers.
- Personne n'est dupe de la volonté du gouvernement.
C'est la casse du service public, au prétexte éhonté que les fonctionnaires coûtent trop chers à l'Etat. Pour le ministère de l'agriculture, l'objectif est de supprimer 1 600 postes équivalent temps plein d'ici 2011.
En confiant au secteur privé des missions qui relèvent jusqu'ici des compétences de l'administration départementale, le gouvernement n'agit pas par souci du bien public, mais privilégie des intérêts privés en abandonnant les principes d'équité et de neutralité du service public.
L'actuelle crise financière qui risque de se transformer en crise économique encore plus grave ne semble pas avoir servi de leçon à nos gouvernants : l'échec du libéralisme à tout crin et la nécessité de disposer d'un contre pouvoir constitué par un pôle de services publics, au service de tous, modernes et efficaces.
Et par là-même tient également les promesses électorales, 1) en délestant les services de l'état, 2) en transférant des charges financières pour apurer la dette, 3) en baissant les impôts, 4) en faisant de l'usager un client...
On ne peut pas être surpris, non plus :-)
Rédigé par : Didier | 13 octobre 2008 à 10:12