Les conséquences de la crise économique font apparaître de nouveaux publics touchés par la précarité et accentuent les difficultés anciennes. Un constat partagé par le Secours catholique, qui publie aujourd'hui son enquête annuelle sur la pauvreté.
Chefs d'entreprise en faillite, petits commerçants qui mettent la clef sous la porte ou encore salariés municipaux qui n'arrivent plus à boucler leurs fins de mois : les associations d'aide aux plus démunis n'avaient pas l'habitude de voir arriver dans leur permanence ce type de population.
C'est pourtant ces profils que l'on voit émerger depuis quelques semaines dans les épiceries sociales, venant s'ajouter au public traditionnel dont les difficultés s'aggravent également.
A Toulouse par exemple, les points de distribution alimentaire de la Croix-Rouge française ont vu leur fréquentation doubler sur les trois derniers mois. Même tendance à Redon dans l'Ouest, une agglomération de 25.000 habitants, où l'augmentation a été de 26 % le mois dernier pour l'aide alimentaire et pour le vestiaire.
« Nous observons l'émergence de trois nouveaux visages de la pauvreté depuis quelques semaines, explique Didier Piard, directeur de l'action sociale à la Croix-Rouge. Des retraités qui viennent de façon régulière dans nos centres de distribution alimentaire, mais aussi dans nos établissements sanitaires et sociaux ; des salariés, dont certains travaillent pourtant à temps plein et en CDI mais avec de faibles rémunérations ; enfin, des étudiants, notamment dans les grandes villes, qui viennent demander à manger. »
Même constat au Secours populaire : « Ceux qui venaient déjà nous voir viennent plus souvent et pour des besoins plus vastes. Et des profils tout à fait nouveaux comme des petits patrons en faillite dont les comptes bancaires sont bloqués, se tournent également vers nous », indique Henriette Steinberg, secrétaire générale du conseil d'administration du Secours populaire.
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