"Cesse-t-on de consulter la météo après une tempête imprévue ? Non, bien sûr. Les tornades et tsunamis délivrent au contraire des données que les scientifiques des services de météorologie s'empressent d'analyser pour perfectionner leurs prévisions.
Ainsi en est-il de la finance. La crise donne du grain à moudre aux mathématiciens. Près de 600 d'entre eux étaient réunis les 19 et 20 mars, à Paris, à l'occasion du deuxième Forum international sur la recherche en finance, organisé par l'Institut Europlace. "La crise est un cas magnifique pour un chercheur ; un cas intéressant, comme dirait un médecin d'un malade", apprécie Pierre-Louis Lions, médaille Fields (l'équivalent du prix Nobel pour les mathématiciens de moins de 40 ans) et professeur au Collège de France.
On a trop fait confiance à des modèles trop simples, à des agences de notation qui elles aussi s'appuyaient sur des modèles simplistes", souligne Michel Crouhy, directeur recherche et développement de Natixis. "Les banques qui ont le moins perdu sont celles qui ont utilisé les modèles les plus sophistiqués", affirme Valérie Rabault, responsable Risk Strategy pour les activités Dérivés-action de BNP Paribas.
La crise permet de mieux cerner les faiblesses des modèles mathématiques. Quatre défis attendent les chercheurs."...
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