Plusieurs syndicats ont annoncé mardi une série d'initiatives pour obtenir le retrait de la proposition de loi sur l'extension du travail le dimanche, alors que la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a entamé le même jour l'examen de ce texte.
Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, doit participer mercredi, devant les grands magasins du boulevard Haussmann à Paris, à "une distribution de tracts" contre l'élargissement des possibilités d'ouverture dominicale des commerces, a indiqué la confédération.
FO rapporte aussi avoir écrit "à tous les parlementaires et groupes parlementaires" pour réaffirmer son opposition aux initiatives de la majorité.
Dans le même quartier, la CFDT des Galeries Lafayette organise à la mi-journée aussi une distribution de tracts visant à s'opposer à l'ouverture du magasin Hausmann les 14 juillet et 15 août et à l'ouverture tous les dimanches.
De son côté, la CGT appelle à un "rassemblement" mardi prochain devant le ministère du Travail, où elle "a pris rendez-vous avec le ministre pour faire un nouveau dépôt de signatures", après que son secrétaire général Bernard Thibault eut remis à Brice Hortefeux "50 000 premières signatures", le 4 juin dernier.
Le 30 juin toujours, "des initiatives sont organisées dans les départements en direction des préfectures", selon un communiqué de la CGT.
"En tentant de généraliser le travail du dimanche, le gouvernement répond à une exigence du Medef permettant une nouvelle fois de déréglementer au service du libéralisme", déclare le texte.
Enfin, l'Union syndicale Solidaires et SUD commerces et services organisent vendredi une conférence de presse à ce sujet "avec la participation de salariés qui travaillent déjà le dimanche et avec d'autres qui ne veulent pas travailler ce jour-là!".
Dans sa dernière version, la nouvelle proposition de loi du député Richard Mallié (UMP) légalise les situations illicites existant dans quelques grandes zones commerciales comme Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône), située dans la circonscription de cet élu. Elle étend aussi la possibilité de dérogations aux zones frontalières (Lille) et aux zones touristiques et thermales.
La plate-forme revendicative du 25 mai dernier, signée par tous les syndicats, demande au gouvernement et parlement de renoncer à modifier la législation sur ce point.
afp
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