Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a déclaré mardi que les parlementaires socialistes attendaient de Martine Aubry "des propositions offensives" lors du conseil national,dans un hôtel parisien,dans l'après-midi.
"Je lui fais confiance. Il faut faire preuve d'audace. Nous avons reçu une leçon sévère. On n'a pas le choix: il faut que cette leçon soit comprise et que le PS réponde à l'attente de l'électorat", a déclaré M. Ayrault lors de son point-presse hebdomadaire après la réunion du groupe.
"Les électeurs nous ont reproché à juste titre le manque d'unité, de fraternité et de solidarité entre les dirigeants du PS", a ajouté M. Ayrault qui avait soutenu Bertrand Delanoë au Congrès de Reims. "On ne peut pas reconstruire si on ne règle pas d'abord cette question-là" des divisions.
"Au groupe parlementaire, le climat est bon", a nuancé son président qui ne se sent pas menacé dans cette fonction qu'il occupe depuis 1997. "Je ne suis pas inquiet, je suis totalement serein".
"Nous avons pu le constater ce matin (lors de la réunion du groupe): pas d'invectives, pas d'attaques, pas de règlement de comptes", a-t-il développé.
"L'alternative ne peut se faire que par une alliance entre l'ensemble des forces de gauche et des écologistes", a-t-il poursuivi, estimant qu'Europe Ecologie avait profité d'un "vote utile au sens européen du terme", grâce au discours européen de Daniel Cohn-Bendit.
"Nous ne pouvons pas nous résigner à subir cette politique conservatrice en France et en Europe. Ce n'est pas parce que l'on a perdu cette élection que l'on a perdu cette bataille essentielle", a-t-il conclu en citant "un proverbe chinois": "quand la roue du chariot est brisée, beaucoup vous diront par où il fallait passer". "Cela n'a pas été trop dit ce matin", s'est-il félicité.
afp
Commentaires