15 octobre 1894 : arrestation du capitaine Dreyfus
Le général Mercier, ministre de la Guerre procède à l’arrestation du capitaine Alfred Dreyfus, accusé d’avoir fourni des renseignements stratégiques confidentiels à l’Allemagne.
La procédure est menée tambour battant.
Le chef d’accusation est plutôt mince : il ne se fonde que sur une ressemblance d’écriture. Celle retrouvée à l’Ambassade d’Allemagne, à Paris. Une analyse graphologique qui se révélera truquée accuse Dreyfus, un officier d’état-major de 35 ans, issu d’une famille israélite d’origine alsacienne.
Il est arrêté le 15 octobre 1894 et inculpé de haute trahison. L’officier échappe à la guillotine : une loi a aboli la peine de mort pour les crimes politiques. Le capitaine est dégradé, le 5 janvier 1895, dans la cour d’honneur de l’Ecole militaire devant une foule haineuse qui scande « A bas les juifs ! ». Puis c’est la déportation à l’île du Diable, en Guyane.
Personne, hormis sa femme Lucie et son frère Mathieu qui se battent pour alerter l’opinion, ne songe à son innocence.
« L’affaire Dreyfus » n’a pas encore commencé.
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