Le groupe PS à l'Assemblée nationale, qui s'oppose au texte sur le Grand Paris "en l'état", a ironisé mardi sur un projet de loi selon lui "plus proche du baron Haussmann que de la modernité", quelques heures avant le début du débat.
"Ce texte a plus un parfum du baron Haussmann que de modernité", a déclaré le député des Landes Alain Vidalies, dans une allusion au préfet qui a transformé Paris sous Napoléon III.
"Le groupe s'oppose à ce texte en l'état", a ajouté le député-maire de Cachan (Val-de-Marne), Jean-Yves Le Bouillonnec.
L'élu francilien a fait un lien entre le Grand Paris, la suppression de la taxe professionnelle et le remodelage des collectivités locales pour dénoncer "un retour en arrière par rapport à la décentralisation".
Sur le fond, il a dénoncé "une faute préalable": "il est inimaginable que l'on conçoive une métropole de 2020-2030 en commençant par dessiner un réseau de transport. On commence par l'activité économique, l'emploi, le logement, le cadre de vie, la culture".
"La belle idée du Grand Paris, la bonne idée du retour de l'Etat dans ces enjeux, ne peut pas pour autant écarter la critique fondamentale sur la stratégie adoptée vouée à l'échec", a ajouté M. Le Bouillonnec, en demandant à l'Etat de passer par "les territoires et les élus".
"Le vrai succès c'est le retour de la commission nationale du débat public, écarté par la loi, qui revient dans le texte pour rythmer la participation des habitants et des collectivités", a-t-il encore dit après l'examen du texte en commission.
source: afp
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