Seules 39 % des personnes interrogées par BVA pour « Les Echos », France Info et Absoluce soutiennent l'idée du grand emprunt. Et les trois quarts des sondés appellent Nicolas Sarkozy à « tenir compte des critiques » de la majorité.
La décision n'est pas encore arrêtée. Mais le gouvernement paraît de moins en moins enclin à faire appel à l'épargne des particuliers pour le grand emprunt national.
Non seulement parce que cela reviendrait plus cher que de se tourner vers les marchés financiers. Mais probablement aussi parce que les Français semblent peu convaincus du bien-fondé de l'opération.
Seuls 39 % d'entre eux soutiennent cette initiative, contre 54 %, selon le baromètre mensuel BVA pour « Les Echos », France Info et Absoluce, un réseau de cabinets indépendants d'audit et de conseil. Soit à peine plus qu'en juillet dernier, juste après que son lancement a été annoncé par le chef de l'Etat lors son discours devant le Congrès à Versailles (36 % contre 55 %).
Les efforts de pédagogie accomplis depuis des mois pour populariser le grand emprunt « n'ont pas convaincu », constate Gaël Sliman, le directeur général adjoint de BVA.En particulier, une nette majorité de personnes issues des catégories sociales favorisées, les plus susceptibles de souscrire à cet appel à l'épargne mais aussi « les plus sensibles à la question de la dette publique », relève-t-il, s'y dit opposée.
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