La journée internationale des personnes en situation de handicap est l’occasion pour le Parti socialiste de réaffirmer certains principes : le respect de la dignité humaine implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme le droit à l’autonomie, l'éducation ou l'accès au travail.
La question du handicap est un enjeu politique et social majeur. Malheureusement dans notre pays, malgré la loi de 2005, on accumule les retards. Le handicap reste traité de manière très compassionnelle par la droite. Il faut rappeler qu’en plus de la crise du pouvoir d’achat, les personnes handicapées subissent toutes les formes de discriminations : entrave à la liberté d’aller et venir, à la scolarisation, aux loisirs, difficulté à se loger, refus à l’embauche, travail imposé dans des structures protégées, etc.
Le Parti socialiste rappelle que les personnes en situation de handicap doivent pouvoir bénéficier d’autonomie en termes d’intégration scolaire, sociale et professionnelle et toute discrimination fondée sur le handicap doit être récusée et sanctionnée.
Le taux de chômage des personnes handicapées est très nettement supérieur à la moyenne nationale. Le travail protégé reste privilégié au regard du travail en milieu ordinaire, qui demeure pourtant notre priorité absolue.
Toutes les personnes handicapées doivent bénéficier de l’application pleine et entière du code du travail.
L’obligation légale d’employer au moins 6 % de personnes handicapées est incontournable en particulier pour l’Etat, qui doit renoncer à l’exception octroyée à l’Education nationale.
L’intégration scolaire doit se construire en accord avec la volonté et avec les besoins de l’enfant handicapé et de sa famille. L’indépendance financière pour les étudiants handicapés (1% des étudiants) est également décisive. La scolarité des enfants handicapés en milieu ordinaire est notre priorité. Les assistants de vie scolaires (AVS) doivent voir leur statut revalorisé et leur nombre augmenté.
L’autonomie renvoie aussi au logement. Le logement est un droit pour tous. Il suppose une véritable adaptabilité, selon la nature et le degré du handicap.
Pour une totale fluidité des parcours, c’est l’ensemble des espaces publics et partagés qui doivent être accessibles pour tous. Quand le gouvernement se décidera-t-il à accompagner financièrement les collectivités territoriales dans ce processus ?
Une personne handicapée à qui l’on donne les moyens d’être acteur de sa vie sociale, professionnelle, civique, travaille, consomme, crée des emplois, paie des impôts. La société ne doit pas les ignorer. La formation, l’éducation et l’intégration, sont des exigences incontournables. Ces engagements ne sont pas un coût, mais un investissement précieux.
Communiqué du parti socialiste
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