Le projet de loi sur le Grand Paris a été adopté mardi 1er décembre 2009, à l’Assemblée Nationale, par 299 voix pour et 216 contre.
Selon Nicolas Sarkozy, c’est une bonne décision car il faut faire de la capitale une « ville-monde » de « l’après-Kyoto ». Mais ce projet est contesté par le Parti Socialiste qui dénonce un projet « technocratique et autoritaire », qui risque de « créer de nouvelles inégalités » et « d’aggraver les ségrégations urbaines ».
Christian Blanc, secrétaire d’État au Développement de la région capitale souhaite créer la « Société du Grand Paris » . Cet établissement public d’aménagement aura pour missions principales d’assurer la maîtrise d’ouvrage du réseau d’infrastructures, la conduite d’opérations d’aménagement ou de construction et l’assistance du représentant de l’Etat dans la région.
Les objectifs du projet Grand Paris :
- La rénovation et le prolongement du réseau de transports en Ile-de-France (35 milliards d’euros)
- La construction d’un métro automatique de grande capacité en rocade : il est déjà considéré comme le métro du 21ème siècle, il reliera des points stations extra-muros, le tout sans chauffeur, il fonctionnera 24h/24 (21 milliards d’euros)
Selon Bertrand Delanoë, Maire socialiste de Paris : Ce projet de loi est «médiocre et inadapté », « Il ignore les travaux des dix équipes d’architectes qui ont travaillé pendant un an sur la métropole de l’après Kyoto, il ne propose aucune approche globale du développement territorial, il ne s’attaque pas aux disparités et inégalités territoriales qui entravent le développement économique de la métropole, il ne répond pas aux urgences quotidiennes des Franciliens en matière de transports ».
Le projet de loi doit désormais être examiné par le Sénat dès janvier 2010. Et le métro automatique pourrait être construit dès la fin 2013…affaire à suivre !
source: "projets urbains et réalisations architecturales"
Paris, ta rue fout le camp !
Louis XIV se méfiait de Paris (La Fronde de son enfance), il y a très peu construit. Napoleon le petit est le seul empereur à avoir boulversé Paris. François Mitterrand nous a laissé non Beaubourg mais le calamiteux Opéra Bastille ! Chaque prince veut laisser sa marque à défaut de style.
Oui Paris est une ville réussie pas encore massacrée par la modernité. Combien de touristes veulent visiter Abou Dabi ou similaire, où l'architecture et l'urbanisme triomphent en maître ? Sous NIII les ouvriers habitaient les chambres de services et l'ouvrier aimait "flâner le long des grands boulevards" comme le chantait Yves Montand.
La banlieue c'est le vomi du capitalisme industriel facilité par le développement des transports en commun. Mais un petit pavillon est l'œuvre d'un ouvrier ou d'un petit bourgeois, le reflet de ses rêves et non la marque d'infamie du capitalisme. Les tours et les barres sans équipement et sans rue où il ferait bon flâner (merci les hypermarchés) sont les traces du mépris des nantis sur les ratés/refusés de l'espoir et de la consommation. n le petit est le seul empereur à avoir bouleversé Paris.François Mitterrand nous a laissé non Beaubourg mais le calamiteux Opéra Bastille !
Le spectre du couple NIII-Hausmann hante les enragés du dévelopement de Paris. "Paris ville monde". Paris capitale du XXI ème siècle. Dans cette histoire tous les coups sont permis. Ici aussi, l'essentiel n'est-il pas de gagner.
NIII-Hausmann en fabriquant au frais de l'État des rues avec tout l'équipemement moderne sous les trottoirs faisaient un énorme cadeau au capital immobiler. D'où la frénésie constructive du XIXe siècle qui bouleversera l'aspect de Paris.
La question, non du développement de Paris, mais de son avenir, réside dans l'analyse de l'existant qui n'est plus à faire mais à faire connaître pour que les représentant du peuple propose des réponses à cette ville qui vit à plusieurs vitesses. Cela mérite une reflexion longue et patiente et non pas des slogans de tête de gondole.
Oui Paris est une ville réussie pas encore massacrée par la modernité. Combien de touristes veulent visiter Abou Dabi où l'architecture et l'urbanisme triomphent en maître ? Sous NIII les ouvriers habtaient aussi les chambres de services et l'ouvrer aimait "flâner le long des grands boulevards" comme le chantait Yves Montand.
La banlieue c'est le vomi du capitalisme industriel rendu possible par le développement des transports en commun. Mais un petit pavillon est l'œuvre d'un ouvrier ou d'un petit bourgeois, le reflet de ses rêves et non la marque d'infamie du capitalisme. Les tours et les barres sans équipement et sans rue où il ferait bon flâner (merci les hypermarchés) sont les traces du mépris des nantis sur les ratés/refusés de l'espoir et de la consommation. Faire de la banlieue jusqu'au Havre ou mieux jusqu'à Terre-Neuve !
Quand le mépris des planificateurs est si grand, on peut espérer que ceux qui n'ont plus rien à perdre, qu'à flâner dans les rues, se soulèvent.
Qu' ils le fassent vite avant que ne se poursuive le grand massacre du territoire par les professionnels de la profession.
Rédigé par : sainsaulieu gérard | 06 décembre 2009 à 10:54