Total a annoncé officiellement la fermeture du site de Dunkerque.
Le seul projet industriel concerne un terminal méthanier installé avec EDF, qui ne garantit qu’une cinquantaine d’emplois directs. Total a annoncé le reclassement des salariés dans un dépôt logistique, dans des centres de formation et d’assistance technique au raffinage, ou dans d’autres raffineries ou structures du groupe en France, et des départs anticipés.
Total est donc loin de proposer un véritable projet de substitution pour le site de Dunkerque.
Que vont devenir les entreprises sous-traitantes et leurs 400 à 450 salariés ? Le projet de la direction du groupe est inacceptable. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Le Ministre délégué à l’industrie n’avait-il pas dit le 24 février que la raffinerie devrait rouvrir s’il n’y avait pas un vrai projet de substitution ? Il est temps de passer aux actes.
Le Parti socialiste rappelle qu’il avait fait des propositions pour traiter de tels cas, c’est-à-dire des entreprises qui, en pleine crise, annoncent des fermetures de sites et des plans sociaux alors qu'elles continuent de verser des dividendes à leurs actionnaires ou rachètent leurs propres actions. Ces propositions s’appliquent parfaitement à la situation du site de Total.
Le Parti socialiste demande qu’elles soient mises en œuvre en urgence par le gouvernement :
- le remboursement des aides publiques reçues cinq ans avant toute ouverture de procédure de licenciements ;
- l’obligation de proposer un plan de sauvegarde de l’emploi qui assure le reclassement et la reconversion dans un emploi de catégorie équivalente de l’intégralité des salariés concernés, et qui finance la ré industrialisation des sites affectés ;
- le cas échéant, en cas risque avéré pour l’emploi et la survie du site, la mise sous tutelle temporaire par le tribunal de grande instance.
Communiqué du parti socialiste
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