La machine Hadopi se met en route à rythme d’escargot. Après l’adoption de la loi par l’Assemblée Nationale le 22 septembre 2009 puis sa publication au Journal Officiel en octobre, 5,3 millions d’euros ont été débloqués et plus de 1000 m² de bureaux ouverts.
Et jusqu’à cette semaine, c’était à peu près tout. Olivier Henrard a démissionné du ministère de la Culture, et le calendrier d’application de la loi a pris un sévère coup dans l’aile.
La CNIL a traîné les pieds plusieurs mois avant de transmettre son indispensable avis sur la création du fichier d’internautes suspectés de piratage. Jean Musitelli, membre du collège de l’Hadopi contacté par Libération mi-décembre, était incapable d’avancer une date pour l’envoi des premiers avertissements aux internautes accusés : « C’est pas pour tout de suite... » Bon, on fait quoi pendant ce temps ?
Une étude, pardi !
Le groupe de recherche M@rsouin, spécialiste des usages numériques à l’université de Rennes 1, s’est lancé dans « une première évaluation des effets de la loi Hadopi sur les pratiques des internautes français » …
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