Il n'y a pas de raison pour que le déficit lié à la crise se résorbe de lui-même, selon le rapport Cotis-Champsaur. Les efforts d'assainissement dépassent ceux requis pour les retraites.
Il ne faut pas compter sur le seul retour de la croissance pour que le déficit public revienne à son niveau d'avant crise, tout comme « il serait illusoire de compter sur un surcroît d'inflation ».
C'est un enseignement important du rapport de Paul Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique, et Jean-Philippe Cotis, directeur de l'Insee, publié vendredi 21 mai sur la situation des finances publiques.
Un texte qui bat en brèche l'optimisme passé du gouvernement, qui, pendant longtemps, a défendu le concept de « déficit de crise » (l'expression a cependant disparu ces derniers temps), en laissant entendre que celui-ci disparaîtrait presque naturellement ensuite.
Même dans un scénario économique favorable, les efforts pour assainir les finances publiques dépasseront « ceux nécessaires pour rééquilibrer les seuls régimes de retraite », indiquent les auteurs…
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