Le président Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi, devant les députés UMP, qu'il n'était pas possible de faire la réforme de la procédure pénale "dans son intégralité" d'ici à la fin du quinquennat, selon des sources parlementaires.
"Pour moi, l'essentiel, c'est la sécurité, l'emploi, la crise, l'agriculture, la gestion des déficits et l'international", a-t-il déclaré en recevant les députés UMP à l'Elysée, sans citer dans ses priorités la réforme de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie.
"La procédure pénale, c'est une réforme qui est importante" mais "c'est un monument". "On ne pourra pas la faire passer dans son intégralité d'ici à la fin du quinquennat", a déclaré le chef de l'Etat en ajoutant : "dites à la garde des Sceaux ce que vous considérez comme prioritaire".
Avant de lâcher qu'il serait "difficile de faire passer un bout" de réforme qui "déséquilibrerait" l'ensemble. "Il faut voir", a-t-il poursuivi.
Plusieurs députés UMP ont vu dans les propos présidentiels un abandon pur et simple de la réforme.
- "Il en a parlé un peu pour souligner que c'était un sujet important, qu'il ne fallait pas là-dessus concevoir quelque chose de trop monumental", a pour sa part rapporté à la presse le député de Seine-Saint-Denis Eric Raoult.
- "Il a dit qu'il fallait prendre le temps de dialoguer et de concerter (...) j'ai compris que la réforme serait faite, mais en prenant son temps", a indiqué son collègue du Val-de-Marne Michel Herbillon, précisant toutefois que le président n'avait pas évoqué la fin du juge d'instruction, le point le plus marquant et controversé de la réforme.
source: afp
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