François Pupponi, député-maire socialiste de Sarcelles, a déclaré jeudi à l'Assemblée nationale qu'un des aspects du projet sur la réforme des collectivités territoriales signait "l'acte de décès de la politique de la Ville".
Selon le député du Val d'Oise, l'article 35 du projet de loi qui met fin à la clause générale des compétences, "est la fin de la politique de la Ville et des cofinancements". "Ce texte ne va faire que confirmer l'inquiétude des élus de banlieue", a-t-il ajouté lors de la discussion générale du projet.
Le principe de la politique de la Ville, a-t-il expliqué, est "basé sur les financements croisés, le décloisonnement total".
"J'ai du mal à suivre la logique de votre gouvernement", a-t-il dit. "Alors que le Premier ministre a annoncé le report mais tout de même la réforme de la géographie prioritaire de la politique de la Ville, vous proposez dans ce texte à la fois la suppression des cofinancements et des cofinancements croisés".
"Aucun projet de la politique de la Ville ne peut être financé uniquement par la commune, souvent très pauvre, le département et l'Etat. Il faut souvent, et pratiquement tout le temps, que la région participe aussi au financement pour faire en sorte que le budget prévisionnel de l'action puisse être réalisé", a encore dit l'élu francilien.
"En Seine-Saint-Denis ou dans le Val d'Oise, le département n'est pas en capacité de financer seul des projets! (....) Si le texte est adopté en l'état, aucun cofinancement ne pourra venir financer une école publique, or, dans les quartiers populaires, plus aucune école publique n'a pu être rénovée, construite ou même agrandie, sans cofinancement croisé de l'Etat, de la région, des départements", a-t-il ajouté.
Source : afp
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