Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a jugé "recevable" la demande des députés PS de création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bettencourt/Woerth, estimant jeudi qu'elle "ne pose pas de problème de recevabilité sur le fond".
Tout en renouvelant son entier soutien au ministre du Travail, Eric Woerth, et en dénonçant "une chasse à l'homme", Monsieur Accoyer a jugé, devant l'Association des journalistes parlementaires, qu'une telle commission d'enquête était "tout à fait dans les prérogatives du Parlement". "Sur le fond, il n'y a pas de problème de recevabilité".
Si la conférence des présidents, à majorité UMP, décidait de ne pas inscrire cette proposition de résolution à l'ordre du jour de l'Assemblée, "l'opposition dispose d'un droit de tirage", a-t-il rappelé.
Ce droit, issu de la révision constitutionnelle de 2008, lui permet de réclamer et d'obtenir, dans la configuration actuelle de l'Assemblée, puisqu'un refus nécessite l'opposition des 3/5e des députés,
Comme on l'a vu lors de la demande PS de commission d'enquête sur les sondages de l'Elysée, la majorité peut toutefois largement en modifier le périmètre, voire le dénaturer.
"Tout ce qui peut converger vers la plus grande transparence de ce qui a pu être dit, fait, pris comme décision par tel ou tel ministre du Budget et par cet ancien ministre du Budget en particulier (ndlr, Eric Woerth), je le soutiendrai", a dit M. Accoyer, en saluant la décision de François Baroin de saisir l'Inspection générale des Finances sur cette affaire.
Les "dispositifs" comme une commission d'enquête "permettent d'aller plus loin pour être sûr qu'il n'y a pas eu, si conflit d'intérêt il y avait, d'actes délictueux".
"Mais pas d'amalgame, pas de stigmatisation. Il n'y a pas le moindre élément tangible, pas la moindre certitude de quoi que ce soit à l'heure qu'il est" concernant M. Woerth, a insisté Monsieur Accoyer.
Source : Afp
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