Signe particulièrement inquiétant, alors que la reprise est vigoureuse dans les pays émergents, les exportations ralentissent et le solde extérieur contribue de façon négative à la croissance.
La France perd donc en compétitivité et éprouve de grandes difficultés se battre sur les marchés en forte croissance, ce qui risque d’accentuer le déclin de l’industrie dont la production a encore gravement reculé en juin et qui continue de perdre des emplois (17.000 emplois détruits au deuxième trimestre après 29.100 au premier).
La Ministre de l’économie a également oublié de souligner que le principal facteur de croissance du deuxième trimestre est le ralentissement du déstockage (la variation des stocks contribue pour +0,6% à la croissance).
La consommation des ménages reste très fragile, seule la consommation de services est repartie à la hausse alors que celle en produits manufacturés recule.
Le rebond du deuxième trimestre relève donc plus d’un artefact statistique que d’éléments solides de reprise.
Une reprise durable est donc loin d’être assurée : le chômage continue d’augmenter, les revenus stagnent et l’inflation repart à la hausse, enfin, la crise industrielle est profonde avec de lourdes conséquences pour la croissance potentielle et l’ensemble de l’activité.
Les prévisions de croissance pour 2010 (+1,4% selon la majorité des économistes et les institutions internationales) et 2011 (entre 1,5% et 1,6%) sont faibles et font peser de lourdes inquiétudes sur les fronts de l’emploi et du redressement des comptes publics.
La France est encore loin d’être sortie de la crise.
Communiqué du parti socialiste
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