Le Parti socialiste dénonce vigoureusement la constitution par l'office centrale de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) du fichier illégal MENS ‐ "minorités ethniques non sédentarisées", sur lequel figurent les origines ethniques de gens du voyage.
L'existence d'un tel fichier vient apporter une nouvelle preuve des mensonges du gouvernement, alors que le ministre de l'Intérieur répétait encore, le 25 août dernier, que le gouvernement ne fonde ses statistiques que sur les nationalités et non sur les communautés.
Après les déclarations outrancières du président de la République à Grenoble et les expulsions de Roms, cette atteinte aux libertés individuelles est une nouvelle illustration des dérives d'une politique brutale et inefficace inspirée par une approche ethnique.
Le gouvernement se met à nouveau en contradiction avec les engagements européens et internationaux de la France.
Le Parti socialiste attend des explications du président de la République et du ministre de l'Intérieur.
Pour que la lumière soit faite sur l'origine et sur l'usage de l'ensemble des fichiers de police, le Parti socialiste demande qu'une commission d'enquête parlementaire procède à une vérification exhaustive. La transparence en la matière est une condition de la protection des libertés individuelles.
Le Parti socialiste s'interroge sur le rôle de la CNIL, qui en est le garant.
Le Parti socialiste réaffirme la nécessité de soumettre toute création d'un nouveau fichier de police à un débat parlementaire et à un contrôle plus strict de la CNIL, et exige la destruction immédiate du fichier illégal constitué par l'OCLDI.
Communiqué du parti socialiste
Commentaires