La pauvreté et le chômage restent à des "niveaux élevés" dans les quartiers sensibles, sept ans après la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, dénonce jeudi un pré rapport parlementaire.
L'examen de ce texte et sa validation prévus le jeudi 14 octobre ont été reportés à une date ultérieure, a-t-on appris de source parlementaire.
Réalisé par huit députés dans le cadre d'une mission confiée par le Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale, le document note que "la pauvreté et le chômage demeurent dans les quartiers sensibles à des niveaux élevés, sans amélioration réelle par rapport au reste du pays".
- "Les écarts en termes de pauvreté, de chômage, d'accès aux soins et de résultats scolaires ne se sont pas réduits depuis la loi du 1er août 2003, qui avait fixé des objectifs en la matière et demeurent à des niveaux parfois très préoccupants", constate le rapport intitulé "Quartiers défavorisés ou ghettos inavoués : la République impuissante".
- Soulignant que le Programme national de rénovation urbaine (PNRU) est d'une "opportunité indiscutable", les députés estiment toutefois qu'il "n'est pas la panacée", car "au-delà de la dignité de l'habitat se jouent dans ces quartiers l'effectivité de la promesse républicaine".
- "L'investissement que la France a consenti pour rénover ses quartiers urbains difficiles ne sera rentabilisé que si les questions sociales au sens large y son mieux traités qu'aujourd'hui", jugent-ils.
- Dans ces quartiers, recommande le rapport, "il est légitime d'organiser ‘sur mesure’ l'action des pouvoirs publics", car "l'organisation actuelle n'est pas à la hauteur des exigences".
- Le document note une "déficience structurelle de l'Etat déconcentré" dans ces quartiers, un "Etat appauvri, secoué par les différentes vagues de RGPP (Révision générale des politiques publiques)".
- Il recommande un renforcement du rôle du maire, "clé de voûte d'une possible réussite de la politique de la ville".
"Nous sommes favorables à mettre dans les mains du maire, dans un premier temps à titre expérimental, sur une base contractuelle et dans le cadre de la politique de la ville d'autres leviers et facultés : signer les conventions d'emploi aidé en lieu et place de l'Etat, organiser l'emploi et l'implantation des forces de sécurité publique, affecter les effectifs de l'éducation nationale", proposent les députés.
Source : afp
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