L'Assemblée nationale a adopté mardi les crédits Travail/Emploi du projet de budget 2011 malgré l'opposition de la gauche dénonçant "une bombe à retardement" et des suppressions de postes à Pôle Emploi.
- "La mission ‘Travail et emploi’ constitue l'un des principaux budgets d'intervention de l'Etat, avec 12,23 milliards d'euros en autorisations d'engagement", a souligné la députée UMP Marie-Christine Dalloz.
- "Nous maintenons un niveau encore élevé de contrats aidés en 2011 --340.000 contrats non marchands et 50.000 contrats marchands-- pour accompagner la reprise et s'assurer qu'elle permettra l'insertion des plus fragiles", a assuré le ministre du Budget François Baroin.
"En matière de fonctionnement, le non remplacement d'un peu plus d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite --55 % de non remplacement sur le périmètre de la mission-- et la baisse de 5 % des moyens de fonctionnement vous ont été confirmés. C'est normal, c'est la règle générale de ces budgets", a-t-il ajouté. - Les députés de gauche ont dénoncé la perte de "1.800 emplois" à Pôle Emploi, alors que le chômage reste élevé: "On est bien loin du suivi personnalisé qui était prévu au moment de la fusion [ANPE/Assedic].C'est pourquoi le groupe socialiste demande une mission d'information sur Pôle emploi", a lancé Jean-Patrick Gille (PS).
"Le gouvernement a beau prétendre que les crédits sont maintenus et même augmentés, ils subissent en réalité une diminution en crédits de paiement de 13%", a dénoncé M. Gille dans un communiqué.
Il a déploré "la disparition en 2011 de 200.000 contrats aidés notamment à destination de jeunes et qui fait de ce budget une véritable bombe à retardement, dont les conséquences seront explosives pour le marché de l'emploi".
Source : afp
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