Un rapport parlementaire consacré à la recherche sur l'obésité préconise des mesures plus contraignantes pour une alimentation plus saine et équilibrée (pain, sel, gras) et contre la publicité télévisée sur les aliments trop riches visant notamment les enfants.
L'influence de la publicité sur les enfants est considérable, et encore plus sur les enfants des milieux défavorisés qui passent plus de temps devant la télévision, a souligné Brigitte Bout (sénateur UMP du Pas-de-Calais), vice-président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques technologiques (OPECST), mercredi en présentant ce document.
Elle a ainsi estimé "nécessaire de supprimer l'exonération de la taxe sur la publicité" pour les produits industriels alimentaires et de "porter son taux à 5%".
- Les industriels peuvent actuellement ne pas payer la taxe en reproduisant des messages sanitaires (bouger, manger équilibré etc.), qui en fait ne sont pas toujours bien compris ou pas lus.
"L'autorégulation [par les industriels eux-mêmes] ne marche pas! Il faut aller plus loin et être beaucoup plus directif", a affirmé Claude Birraux (député UMP de Haute-Savoie), président de l'OPECST.
"Il faut vraiment commencer à mettre plus de pression et taper au portefeuille en augmentant la taxe", a-t-il ajouté.
La politique de réduction de sel, de sucres et de certaines graisses saturées dans les produits industriels doit fixer des "objectifs chiffrés et un calendrier précis", selon l'OPECST.
La fréquence de l'obésité est sept fois plus élevée chez les enfants d'ouvriers que chez ceux des cadres, rappelle le rapport sur "l’'organisation et les perspectives de la recherche en matière de prévention et de traitement de l'obésité".
- Partisan de la "suppression de la publicité pour les produits alimentaires transformés avant, pendant et après les programmes jeunesse et sur les chaînes destinées à la jeunesse", le rapport est en outre favorable à une "limitation stricte du marketing" envers les enfants, notamment en interdisant d'utiliser des figures animées familières.
- Il s'agit aussi d'imposer "la généralisation de la farine 80 (riche en fibres, moins salée)" pour une production massive de pain de meilleure qualité, réclamée en vain depuis longtemps par le plan nutrition (PNNS).
- Le rapport propose également de "réglementer les régimes amaigrissants" et d'interdire les matières grasses contenant des acides gras "trans" d'origine industrielle, néfastes pour le coeur.
Source : afp
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