Le Parti socialiste a dénoncé mercredi "les atteintes répétées aux contre-pouvoirs" après l'adoption par la commission des Lois de l'Assemblée d'un amendement intégrant à partir de 2014 le Contrôleur des prisons au Défenseur des droits.
- "Après le droit des enfants, après la lutte contre les discriminations, après la déontologie de la sécurité, c'est au tour du respect des droits des personnes privées de liberté de se voir absorbé par ce 'monstre à 5 têtes' que sera le Défenseur des droits", selon un communiqué du PS.
- "Si cette intégration se confirmait lors du vote en séance par les députés, ce serait un nouveau coup porté aux contre-pouvoirs dans notre pays par la majorité gouvernementale", estime la secrétaire nationale à la justice, Marie-Pierre de la Gontrie.
- "Le Parti socialiste dénonce cette volonté de voir disparaître ces autorités qui ont fait preuve de leur efficacité et qui ont tous en commun d'avoir exprimé des critiques sur l'action gouvernementale. Faut-il y voir un lien de cause à effet?", s'interroge-t-elle.
Le Défenseur des droits est prévu par la révision constitutionnelle de juillet 2008, il remplacera le Médiateur de la République et intégrera quatre autres missions ou institutions: celles de Défenseur des enfants, de la Commission nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS), de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (Halde) et du Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
source: afp
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