La Journée internationale des personnes handicapées, a pour thème cette année « Gardons nos promesses: intégrer le handicap dans les Objectifs du Millénaire pour le développement de 2015 et au-delà ».
Le gouvernement devrait mettre cette journée à profit pour méditer un peu sur les engagements qu'il a pris en ratifiant la Convention internationale des personnes handicapées, processus qui a pris trois ans dans notre pays !
Malheureusement, l'insertion des personnes en situation de handicap n'est pas du tout un sujet de préoccupation pour la droite : la perte d'autonomie n'apparaît nulle part dans l'organigramme gouvernemental et Roselyne Bachelot, ministre de la solidarité et de la cohésion sociale, a confirmé les annonces du Premier ministre selon lesquelles la réforme de la "dépendance" n'inclurait pas le handicap.
On est loin de la convergence prévue par la loi pour l'égalité des chances du 11 février 2005.
Le plan d'action en faveur des fonctionnaires handicapés prévu par Georges Tron en 2011 ne donnera pas le change : s'il est effectivement nécessaire que l'Etat donne l'exemple (ce qui est loin d'être le cas avec seulement 4% de fonctionnaires en situation de handicap quand la loi exige 6%), rien n'effacera les obstacles que le gouvernement met sur la route de l'insertion de tous et toutes dans la société.
Qu'il s'agisse des déremboursements de médicaments, de la hausse des forfaits médicaux, de la déclaration désormais trimestrielle de revenus pour percevoir l'allocation adulte handicapé, de la remise en cause des normes d'accessibilité dans la proposition de loi UMP sur la construction de bâtiments neufs ou du désengagement croissant de l'Etat dans les missions de formation professionnelle et d'accompagnement vers l'emploi des travailleurs en situation de handicap, les parcours de vie des personnes deviennent de réels parcours du combattant.
Le Parti socialiste dénonce cette vision segmentée et humiliante de la perte d'autonomie. Les personnes en situation de handicap ne sont pas coupables. La société ne doit pas leur imposer d'intégrer une norme mais au contraire compenser leurs déficiences quelle qu'en soit la raison et à tout âge de leur vie.
Communiqué du parti socialiste
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