Le cas d'espionnage industriel dont le groupe Renault a révélé avoir été victime concerne l’un des projets clés pour le futur du groupe, les batteries des véhicules électriques.
Face à ces révélations, le Parti socialiste exprime son inquiétude et demande que toutes les mesures soient prises pour déterminer les responsabilités et prévenir toute affaire similaire à l’avenir.
Au‐delà des procédures internes à l’entreprise, il revient désormais à la justice de statuer sur la responsabilité des salariés concernés et de se prononcer le cas échéant sur les sanctions appropriées.
Cette affaire démontre que l’espionnage industriel est une réalité pour les entreprises françaises, pour les grands groupes mais aussi pour les PME et PMI. C’est une preuve supplémentaire que nos entreprises innovent – notamment dans la filière de la mobilité du futur ‐, que nos fleurons industriels tel Renault sont attractifs, que le "made in France" intéresse, voire inquiète nos concurrents dans la compétition internationale.
Dans de nombreux cas, l’espionnage industriel ne relève pas du vol des données par les salariés mais de malveillances externes.
Face à ce risque, il est nécessaire de renforcer l’arsenal de défense de nos outils industriels stratégiques et de notre potentiel de recherche et d’innovation. Cela passe notamment par un renforcement de la sécurité des réseaux informatiques et des installations de transmission des données.
Le Parti socialiste rappelle que l’Etat est l’actionnaire principal du groupe Renault. Il a donc une responsabilité particulière, non seulement vis‐à‐vis des stratégies industrielle et financière de l’entreprise (choix des sites de production, rétribution du capital
et du travail), mais également de la protection face aux risques d’espionnage et de vols des données.
Les intentions gouvernementales en la matière, hélas tardives, doivent être concrétisées sans délai.
Depuis plusieurs années, le Parti socialiste ne cesse d’affirmer qu’il y a un avenir pour l'industrie dans notre pays.
Cette industrie ne doit pas être offerte à tous les maux de l’ultra concurrence mondialisée, mais encadrée et protégée par la puissance publique.
Ce cas d’espionnage souligne une fois de plus l’urgence d’une vraie politique industrielle et de recherche française et européenne.
A condition de dépasser les effets d’annonce et d’y mettre moyens et volonté politique.
Communiqué du parti socialiste
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