La croissance en France a été de 0,3% au dernier trimestre 2010 et de 1,5% sur l’ensemble de l’année, globalement conforme aux attentes même si le gouvernement avait un temps espéré une accélération, selon les chiffres publiés mardi par l’Insee.
La performance du quatrième trimestre de l’an dernier, qui égale celle du troisième, est en deçà des prévisions de l’Institut national de la statistique, qui tablait sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,5%, ou de la Banque de France, qui misait sur un bond de 0,6%.
Après une croissance de 0,3% au premier trimestre (chiffre révisé en hausse de 0,1 point), puis de 0,6% au deuxième et de 0,3% au troisième, elle permet néanmoins d’atteindre l’objectif officiel du gouvernement sur l’ensemble de 2010.
Les membres de l’exécutif avaient un temps espéré un petit sursaut et une croissance annuelle de 1,6%, comme prévu par l’Insee, avant de modérer à nouveau leurs attentes.
Christine Lagarde a assuré que les chiffres pour 2010 ne représentaient «pas une déception», car ils correspondaient «aux dernières prévisions» de Bercy.
Selon la ministre, la croissance a été un peu moins bonne que prévu sur la fin de l’année car «la période de grèves du mois d’octobre a eu un effet plus dépressif sur la croissance que ce qu’on anticipait, c’est un peu désagréable».
Pour 2011, la prévision de croissance «reste à 2%», en raison d’une poursuite espérée de la reprise de l’emploi et des bons signaux en provenance des entreprises, dont «les carnets de commandes sont remplis», a-t-elle ajouté.
La plupart des économistes et des instituts de conjoncture jugent néanmoins trop optimiste l’objectif du gouvernement pour cette année.
- En 2010, l’Allemagne a fait plus de deux fois mieux que la France: son économie, plus durement touchée par la crise, a en effet rebondi de 3,6%.
Source AFP/liberation.fr
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