Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale a annoncé mardi la mise en place d'un groupe de travail avec pour but de créer par la loi une structure chargée de gérer et de sécuriser les emprunts toxiques souscrits auprès des banques par les collectivités locales.
- Ce groupe de travail sera animé par Claude Bartolone, président depuis 2008 du conseil général de la Seine-Saint-Denis, département qui avait souscrit avant son élection des emprunts toxiques.
"Face à l'inaction du gouvernement sur ce sujet, chaque collectivité est aujourd'hui contrainte de renégocier seule ces emprunts avec les banques, quand elle n'est pas obligée d'entamer de longues procédures judiciaires", souligne le groupe socialiste, radical et citoyen.
De son côté, le maire de Saint-Étienne Maurice Vincent (PS) a rencontré mercredi la ministre de l'économie Christine Lagarde pour lui réclamer la création "d'urgence" d'une "structure de défaisance" qui sera chargée de récupérer et de gérer les emprunts toxiques souscrits par les collectivités locales.
"Les communes, les départements, les CHU ou les organismes HLM ne sont pas équipés pour renégocier les emprunts les plus toxiques", a déclaré M. Vincent.
"C'est pour cela qu'il est nécessaire que soit créée une structure de défaisance sous l'égide de l'Etat, pour que ces risques soient véritablement gérés en les confiant à des spécialistes des produits spéculatifs", a-t-il poursuivi.
- Des produits financiers dits toxiques ont été vendus à de nombreuses collectivités locales. Ces produits sont liés à des indices hautement volatils (comme la parité yen/dollars), qui peuvent entraîner de fortes hausses des taux d'intérêts pour les collectivités.
"L'objectif de la structure de défaisance, c'est que ces emprunts pourris soient les moins coûteux pour la collectivité", a ajouté M. Vincent. Il a chiffré l'ardoise finale de 2 à 3 milliards d'euros, estimant que le système bancaire doit y participer puisqu'il est le premier responsable de la situation.
Source : afp
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