« Nicolas Sarkozy avait déjà choisi un « préfet musulman », en l’occurrence Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura (2004-2005). C’est un partisan de la discrimination positive.
Il a crée le poste de « commissaire à la diversité », confié à Yazid Sabeg. Adepte de la « laïcité positive », il pense que « le curé ne pourra jamais remplacer l’instituteur ».
Voilà un parcours peu républicain, du ministère de l’Intérieur à l’Elysée, le chef de l’Etat a défendu la vision communautariste de la société, où les personnes sont Français de souche, musulmans, noirs… avant d’être des citoyens. L'intérêt ? Chercher - et trouver- le soutien de quelques clientèles.
Sans trop de publicité, une étape a été récemment franchie.
Le 12 janvier, il a fait de Abderahmane Dahmane son « conseiller technique chargé de l’intégration ».
Le Figaro, souvent bien introduit dans les arcanes du pouvoir, affirme, lui, qu’il est chargé de la « diversité » et du « lien avec les communautés ». Un intitulé qui paraît beaucoup plus clair.
C'est une mission qu’il connaît très bien puisqu’il a été de 2005 à 2007, secrétaire national de l’UMP « chargé des relations avec les associations de Français issus de l’immigration ». Il était auparavant président du Conseil des démocrates musulmans.
Et le poste de conseiller « à la diversité » existait déjà auparavant (de 2007 à 2009) en la personne de Rachid Kaci, qui n'avait pas le même profil. Ancré bien à droite, il est opposé à la discrimination positive à l’inverse de Dahmane. Rachid Kaci avait même donné en 2008 une interview à Riposte Laïque. Bref, on passe presque d’un extrême à l’autre.
Et les premières actions de Dahmane laisse craindre de nouveaux de canif dans la République. Le 20 janvier, il a reçu, à la Préfecture de police de Paris, les associations de la diaspora chinoise pour évoquer « la représentation de la communauté chinoise dans le paysage politique, notamment pour les élections des prochaines années » et « dans le paysage audiovisuel » selon un compte-rendu consulté par l'AFP… »
A lire dans son intégralité et son contexte (marianne2.fr/Tefy Andriamanana)
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