L'association Clara, fondée par les parents de deux jumelles nées aux Etats-Unis d'une mère porteuse, redoute "l'étouffement" du débat sur la gestation pour autrui (GPA) lors de la révision de la loi de bioéthique à l'Assemblée nationale, a-t-elle dit dans un communiqué.
Dans leurs travaux préparatoires, les députés "se confinent à de la rhétorique, reprenant les arguments négatifs de risque de ‘marchandisation du corps humain’ et d'’exploitation des plus pauvres’", dénoncent les époux Sylvie et Dominique Mennesson dans ce texte transmis à l'AFP.
"Au déni de réalité s'ajoute donc aujourd'hui le mépris des couples infertiles et un nouvel étouffement de tout débat démocratique" sur la GPA, affirme le couple qui s'est battu devant les tribunaux pour que soit reconnue leur filiation avec leurs filles nées en 2000 aux Etats-Unis d'une mère porteuse.
"Depuis trente ans, des milliers d'enfants naissent chaque année grâce à des gestations pour autrui dans d'autres pays démocratiques, mais leurs droits fondamentaux en France --avoir un état civil et des parents reconnus-- ne sont pas protégés", ajoutent les époux, qui militent notamment pour la régularisation a posteriori de ces enfants.
L'association a fait parvenir aux députés 20 propositions pour encadrer la gestation pour autrui et éviter "toute forme de dérive".
La loi de bioéthique, examinée depuis mardi par les députés, prohibe la gestation pour autrui.
Quelque 150 personnalités, dont l'ancien Premier ministre Lionel Jospin et les professeurs Bernard Debré et Axel Kahn, ont signé dans Le Monde daté de mercredi un appel contre la légalisation de ce procédé.
Source : afp
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