Philippe Varin reçu par les membres des commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat
Près de trois heures d’échanges plus qu’attentifs ! L’audition de Philippe Varin, président du directoire du groupe PSA Peugeot Citroën, par les membres des commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat, a tenu ses promesses.
Dans une atmosphère à la fois grave et studieuse, empreinte d’une réelle attention mutuelle, de nombreux parlementaires ont fait part de leur intérêt pour l’activité du groupe Peugeot Citroën et de la filière automobile française, ne cachant pas leur attachement à des marques emblématiques du savoir-faire industriel et technologique national.
Les députés du groupe socialiste ont clairement exprimé leurs inquiétudes quant à l’avenir et la nature des activités de plusieurs sites du groupe en France. Ils ont fait part aux dirigeants du groupe Peugeot Citroën de leur volonté de trouver des moyens efficaces de conforter cette activité. Les députés de la majorité sont au travail, aux côtés du gouvernement, pour conforter le plan d’action qu’il a présenté, et redonner ainsi espoir et esprit de conquête à tous les acteurs de la filière automobile française.
François Brottes, président de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, a salué la qualité de cet « exercice de transparence démocratique », auquel le président du groupe Peugeot Citroën a accepté de se prêter. « Les questions et réponses ont permis d’apporter des précisions sur de nombreux projets, sites, alliances et enjeux du groupe automobile », a-t-il observé. « Le président du directoire du groupe Peugeot Citroën a répondu aux questions avec honnêteté, y compris lorsqu’il s’agissait de faire part de ses incertitudes », a ajouté François Brottes.
Cette audition n’est toutefois, selon François Brottes, qu’un « point de départ » des travaux engagés par la Commission des affaires économiques.
Ceux- ci vont se poursuivre dans le cadre d’une mission d’information sur « l’ensemble des coûts de production industriels, y compris ceux de la recherche, de l’énergie, des rémunérations, des normes environnementales, de la logistique, etc».
Dans ses prochaines auditions, la Commission va recevoir les membres du gouvernement chargés de la mise en œuvre du plan de redressement de la filière automobile.
La Commission va également recevoir les syndicats de salariés de l’automobile, ainsi qu’Emmanuel Sartorius, l’expert chargé par le gouvernement de faire le point sur la santé du groupe Peugeot Citroën. François Brottes a annoncé qu’elle recevra ensuite le commissaire général à l’investissement, Louis Gallois, ancien PDG de la SNCF et EADS, qui est chargé par le gouvernement d’une mission sur la compétitivité de l’industrie, dont il remettra les conclusions en octobre.
Les députés de la Commission des affaires économiques vont aussi traiter la question de l’équilibre des relations entre les sous-traitants et les grands donneurs d’ordre.
La Commission veille à inscrire l’ensemble de ses travaux sur les mutations industrielles dans la transition écologique et énergétique annoncée par le gouvernement, « afin de mettre fin au « tout-pétrole », a expliqué François Brottes à l’issue de l’audition.
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