Le Premier ministre a donné, mardi 17 juillet, son feu vert à François Lamy, pour l'organisation d'une grande concertation, cet hiver, des acteurs de la politique de la ville. Jean-Marc Ayrault a également approuvé les grandes orientations que le Ministre de la Ville entend discuter à cette occasion (notamment sur l'idée d'un ou deux contrats uniques qui fusionneraient ceux existants), avec l'objectif de les inscrire, au printemps, dans le projet de loi cadre sur le logement.
La question de l'interministériel aurait également été abordée, le chef du gouvernement souhaitant lancer "une mobilisation générale de tous les ministères" à la rentrée, portée par lui-même en tandem avec son ministre de la Ville.
La "méthode Lamy", c'est : "interpeller un de ses collègues sur un dispositif précis et l'obliger à introduire un volet en faveur des quartiers en étant extrêmement concret", explique un de ses collaborateurs. C'est ainsi, en pointant les quartiers qui en auraient le plus besoin, qu'il aurait "obtenu" de Vincent Peillon 250 postes pour les banlieues sur les 1.000 annoncés par le Ministre de l'Education nationale. Avec Michel Sapin, il négocie actuellement la présence de Pôle emploi dans les quartiers qui en sont dépourvus et qui affichent un taux de chômage préoccupant. Avec Manuel Valls, il sera associé à la définition des zones de sécurité prioritaire…
"La nécessité d'agir dans les quartiers en mobilisant prioritairement les crédits d'intervention de l'ensemble des administrations est un leitmotiv qui apparaît à chaque impulsion nouvelle donnée à la politique de la ville", rappelle la Cour des comptes, dans son rapport "La politique de la ville, une décennie de réforme" publié hier, en soulignant l'"absence effective d'identification et de suivi de ces crédits de droit commun". Plus sévère encore, elle affirme que "l'absence de progrès en matière de mesure des moyens de droit commun ne fait que refléter l'absence d'orientation donnée à l'action des ministères dans les quartiers, voire conduit parfois à douter de leur implication". La faute en partie au "manque d'une coordination interministérielle suffisamment forte dans un contexte où les intervenants sont de plus en plus nombreux ".
Source : Afp
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