Lors de la séance des questions au Gouvernement du 13 septembre dernier, M. Eric Ciotti (le groupe Les Républicains) qui s'est fait le porte parole des policiers pour souligner "leur malaise et leur colère", a reproché au gouvernement son manque d'écoute. M. Bernard Cazeneuve, Ministre de l'Intérieur a tenu à préciser de quelle manière la droite qui se veut être maitre en matière de sécurité a considéré les policiers pendant cinq ans.
" La considération que vous avez eue pour les policiers vous a conduits à ne pas augmenter pendant treize ans l'indemnité destinée aux forces mobiles, que nous avons augmentée en une fois de 30%. Je pense que les policiers préfèrent notre considération à la vôtre
La considération dans laquelle vous avez tenu les policiers vous a conduits, pendant cinq ans à supprimer 13 000 postes dans les forces de sécurité, là, où, avant la fin du quinquennat, nous en aurons créé 5 500. Je pense que les policiers préfèreront notre considération à la vôtre.
Pendant cinq ans, vous avez diminué de 8% les crédits de fonctionnement dont bénéficiaient la police et la gendarmerie. Cette année, je présente un budget prévoyant une augmentation de 3,1% de ces crédits. Je pense que les policiers, monsieur Ciotti, préféreront ma considération à la vôtre.
Pendant cinq ans, vous avez supprimé quinze unités de forces mobiles dans la police. Le Premier Ministre a décidé de créer 900 postes supplémentaires pour redonner aux forces mobiles les moyens dont elles ont besoin. Je pense que les policiers préfèreront notre considération à la vôtre.
En outre, lorsque j'ai rencontré les forces de l'ordre, ce matin, elles étaient parfaitement conscientes de l'état d'affaiblissement dans lequel vous les avez mises par vos décisions iniques.
Quand vous parlez de Calais et de l'immigration irrégulière, les forces de sécurité, qui se mobilisent avec courage contre l'immigration irrégulière, savent parfaitement que grâce à leur action et grâce à nos moyens, le nombre de filières que nous avons démantelées a augmenté de 25% et qu'entre 2013 et aujourd'hui, le nombre de personnes reconduites à la frontière est passé de 13 000 à 17 000 "
.... Bref mais indispensable, Dont acte !
Jacques Bodard
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