Marisol Touraine a inauguré aujourd’hui dans le cadre d’une expérimentation d’une durée de 6 ans une 1ère salle de consommation à moindre risque. C’est un choix politique fort qui accompagne les personnes exposées aux risques au lieu de les stigmatiser. C’est une victoire contre des années de blocage « pendant lesquelles la droite n’a pas agi ». Cette dernière est restée empêtrée pendant des années dans des discours de stigmatisation et de mise à l’index.
La salle de consommation répond à plusieurs objectifs :
1/ Un objectif d’urgence sanitaire : la situation des usagers de drogues est préoccupante, 10% d’entre eux sont infectés par le VIH. Cette solution a en outre déjà fait ses preuves dans 10 pays qui se sont engagés sur cette voie.
2/ Un objectif social en facilitant la réinsertion des usagers et leur permettre de retisser du lien social.
3/ Un objectif de sécurité en réduisant la présence de seringues dans l’espace public. La salle de consommation à moindre des risques n’est pas un espace de non-droit et les usagers devront se soumettre à des règles strictes et à un accompagnement réalisé par des professionnels de la santé. Au terme de l’expérimentation, une évaluation sera menée en vue de sa pérennisation
Cette décision majeure a été rendue possible par la loi de modernisation de notre système de santé. - Le Gouvernement a inscrit le principe de ce dispositif dans le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, s’appuyant sur le rapport de l’INSERM de 2010 dont les recommandations n’avaient pas été mises en œuvre avant 2012.
C’est une victoire de la raison car « le principal blocage en France vient de la crispation idéologique d’une partie des élus [de droite] au détriment de la santé publique ».
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